COP 27: un sommet pour relancer la lutte contre le réchauffement climatique
Les travaux du sommet de la conférence mondiale de l’ONU sur le climat (COP 27) ont débuté hier dimanche à Sharm El Sheikh (Egypte).
"A la Une de la presse, ce lundi 7 novembre, l’ouverture, à Charm El-Cheikh, en Egypte, de la conférence mondiale de l’ONU sur le climat.
Un sommet pour tenter de relancer la lutte contre le réchauffement climatique, mais qui soulève beaucoup de débats et de questions.
L’inquiétude de la presse française face au climat de violence politique aux Etats-Unis, où les électeurs s’apprêtent à voter aux élections de mi-mandat.
«Une COP 27 pour sauver la terre», rien que ça - c’est du moins ce qu’annonce ce matin le journal égyptien Alyoum As Sabah.
Revêtu de vert pour l’occasion, cite longuement l’appel du président Abdel Fattah al-Sissi invitant les participants à ce sommet à prendre la mesure des «défis sans précédents» auxquels la planète est confrontée.
De son côté, Al Masry Al Youm, autre quotidien égyptien, cite, lui, le discours de du ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri, qui préside cette COP27 et qui a annoncé que le moment était venu «d’appliquer les promesses», de passer enfin des paroles aux actes.
Alors que les pays en développement réclament des dédommagements financiers pour les catastrophes climatiques qu’ils subissent, The Daily Telegraph annonce, justement, que le Royaume-Uni «envisage» de telles réparations - un engagement qui reviendra au nouveau Premier ministre, Rishi Sunak, qui a finalement fait le déplacement, après la grosse polémique sur sa possible absence à ce sommet.
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D’après The Financial Times, les Etats-Unis disent, quant à eux, travailler sur un projet pour amener les grandes entreprises mondiales à dégager des fonds destinés à permettre aux pays en développement de réduire leurs émissions CO2 - projet qui sera détaillé par l’envoyé américain pour le climat, John Kerry.
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis, renvoyés dos-à-dos par The Guardian, qui rappelle qu’avant de prendre de nouveaux engagements, les pays du nord feraient bien de contribuer à la hauteur des engagements qu’ils ont déjà pris.
Le quotidien britannique rappelle que les pays riches sont loin d’avoir payé la totalité des 100 milliards de dollars par an promis en 2009 jusqu’en 2020, année où les Etats-Unis, par exemple, n’auraient payé que 7,5 milliards de dollars sur les 40 milliards promis.
Qu’attendre de cette COP 27, si tant est qu’il faille en attendre quelque chose? La presse internationale est partagée.
Le quotidien espagnol El Pais estime que oui, les pays riches doivent s’acquitter de leur dette envers les pays «les moins responsables du changement climatique» et que les sommets sur le climat restent «essentiels», car sans eux «la détérioration de la situation au cours des trois dernières décennies aurait été bien plus importante».
Plus sceptiques, les dessinateurs de presse soulignent, pour beaucoup d’entre eux, le décalage entre les discours et les actes - à voir avec un dessin de l’Argentin Mate, qui montre un orateur les pieds dans l’eau, faisant un geste d’impuissance à la tribune de la COP27.
Dans celui du Néerlandais Tjeerd Royaards, les participants se disputent, en consultant des statistiques affolantes, alors que l’heure tourne et que la planète brûle dans la cheminée.
Plusieurs dessinateurs de presse expriment également leur indignation de voir le président Abdel Fattah al-Sissi accueillir cette grand-messe de la COP27, alors que la machine répressive tourne à plein régime dans son pays - un dessin d’un autre Néerlandais, Martin Wolterink, et publié, comme les deux autres, sur le site Cartoon Movement.
A la Une, également, les élections de mi-mandat, demain, aux Etats-Unis - un scrutin regardé avec beaucoup d’inquiétude, ici, en France.
Les risques de violence outre-Atlantique font la Une du gratuit 20 minutes, qui cite ce chiffre inquiétant, publié récemment par la presse américaine: 291. 291 élus sur 568, le nombre de candidats républicains au Congrès ayant refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden à la présidentielle, ou au minimum, semé le doute sur son résultat.
Des discours qui alimentent le risque de violences après ces mid-terms. Inquiétude aussi du côté du Parisien/Aujourd’hui en France, qui évoque également «le climat de tension extrême» qui règne aux Etats-Unis, ce pays où démocrates et républicains «ne se parlent plus» et où le président Joe Biden et son ex-rival Donald Trump rejouent le match de 2020.
D’après la presse américaine, dont The Wall Street Journal, le milliardaire républicain ne se mobilise pas tant pour les candidats à ces mid-terms que pour lui-même, avec la prochaine présidentielle déjà en ligne de mire, comme en témoigneraient ses attaques répétées, ces derniers jours, contre deux autres figures majeures du camp républicain, susceptibles de se présenter également en 2024, Ron de Santis, le gouverneur de Floride, et son ex-vice-président, Mike Pence.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, cette info pour les passionnés d’astrophysique, publiée par The New York Times, qui rapporte que des astronomes viennent de découvrir un trou noir dans notre arrière-cour cosmique, à seulement 1 600 années-lumière de la Terre, autant dire la porte à côté, à l’échelle cosmique.
Mais pas d’affolement, car la bonne nouvelle, c’est que ce trou noir, cet ogre cosmique, est actuellement en sommeil. Du moins pour le moment", Selon France24.