COP 29 à Bakou : Entre avancées financières et controverses climatiques
La 29e Conférence des Parties sur le climat (COP 29) s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 24 novembre 2024.
Ce rendez-vous international, réunissant les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), avait pour objectif de renforcer les engagements collectifs pour limiter le réchauffement mondial à +1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris.
L’un des enjeux majeurs de cette édition était le soutien financier des pays développés aux pays en développement, essentiels pour une transition énergétique sans recours au charbon ou au pétrole. Simon Stiell, responsable de l’ONU Climat, a insisté sur l’urgence d’un financement adapté pour ces pays, qui restent les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique malgré leur faible contribution aux émissions globales. En 2022, ces nations estimaient leurs besoins annuels à 116 milliards de dollars.
Des décisions mitigées
Clôturée avec 35,5 heures de retard, la COP 29 a abouti à deux décisions principales : un objectif de financement climatique d’au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 et une clarification des règles du marché carbone (articles 6.2 et 6.4 de l’Accord de Paris). Toutefois, l’appel à une « transition juste » vers la sortie des énergies fossiles, acquis clé de la COP 28 à Dubaï, a été largement édulcoré. Pire, un texte annexe au communiqué final laisse entendre que le gaz naturel fossile pourrait être considéré comme un combustible de transition.
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La présence controversée des lobbies fossiles
La conférence a également été marquée par la participation de 1 770 lobbyistes des énergies fossiles, parfois intégrés aux délégations gouvernementales, un fait vivement critiqué par les ONG. Ces dernières dénoncent l’influence persistante des industries polluantes, perçue comme un frein aux décisions ambitieuses en matière climatique.
Malgré ces controverses, la COP 29 aura permis de poser de nouvelles bases pour la coopération internationale et le financement climatique. Reste à savoir si ces engagements seront tenus pour répondre aux défis toujours plus pressants du changement climatique.