La COP28 aux Émirats Arabes Unis : Un nouvel espoir pour les Hommes et la planète
Des sommets des montagnes aux profondeurs des océans, le changement climatique a inexorablement poursuivi sa progression en 2022.
Du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre 2023 se tiendra à Dubaï la Cop28, un événement majeur réunissant les représentants de 198 pays ainsi que de l’UE avec l'objectif commun d'accélérer la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique en relevant de manière ambitieuse les objectifs fixés par l'Accord de Paris en 2015.
Des sommets des montagnes aux profondeurs des océans, le changement climatique a inexorablement poursuivi sa progression en 2022.
La question environnementale devient une préoccupation mondiale et surtout anxiogène car il y va de la survie de l'humanité.
La banquise de l'Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et la fonte de certains glaciers européens a littéralement dépassé des records.
Sécheresses, inondations et vagues de chaleur ont affecté des populations sur tous les continents et coûté des milliards de dollars américains (1 dollar = 0,92 euro).
En mars 2023, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié un rapport alarmant car très détaillé : une catastrophe par jour d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée en moyenne au cours des cinquante dernières années, entraînant quotidiennement la mort de 115 personnes et des dégâts s'élevant à 202 millions de dollars américains.
Selon l'Atlas of Mortality and Economic Losses from Extreme Weather, Climate and Water Events (1970-2019) de l'OMM, plus de 11 000 catastrophes attribuées à ces phénomènes ont été signalées au cours de ces cinq décennies dans le monde entier, causant un peu plus de 2 millions de morts et des dégâts matériels s'élevant à 3 640 milliards de dollars américains.
En 2017, les États-Unis ont connu trois catastrophes naturelles qui, à elles seules, représentent 35% de l'ensemble des pertes économiques imputables aux dix pires catastrophes survenues dans le monde entre 1970 et 2019.
Nous ne pouvons pas aborder la question de la survie de l'humanité indépendamment de celle de l'eau.
La consommation d'eau devrait encore augmenter et la moitié de la planète manque déjà d'eau potable. Aujourd'hui, quelque 900 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, 2,5 milliards ont peu d'accès à l'assainissement et 1,2 milliard n'ont pas accès à l'assainissement de l'eau.
Malheureusement, le problème de la pénurie d'eau n'est pas lié au seul réchauffement climatique. Les conflits, notamment en Syrie, au Yémen et au Soudan, sont d'autres facteurs qui y contribuent. La catastrophe humanitaire et environnementale causée récemment par la destruction, dans la nuit du 5 au 6 juin, du barrage de Kakhovka dans la région de Kherson en est une triste illustration.
Parmi les autres facteurs figurent la migration des populations vers les zones urbaines, la croissance démographique, la mauvaise gestion de l'eau, la détérioration des infrastructures hydrauliques et l'agriculture très intensive.
Ce cycle dysfonctionnel de l'eau fait déjà des ravages. Sur tous les continents, des familles, des exploitations agricoles, des usines et des entreprises sont touchées. Chaque année, des millions de personnes sont déplacées.
La rareté de l'eau est également une cause de l'augmentation de la délinquance.
En effet, sa rareté, qui lui a valu le nom d’«or bleu», a commencé à générer les premiers délits de détournement frauduleux du bien d'autrui en Europe.
Le 8 mai, en Andalousie, 26 personnes ont été arrêtées pour avoir volé de l'eau destinée à l'irrigation d'avocatiers et de manguiers. Plus précisément, près de 26 millions de mètres cubes d'eau ont été dérobés dans quelque 250 puits illégaux de l'Axarquia, une région agricole du sud de l'Espagne où le niveau des réserves est déjà préoccupant à la veille de l'été.
Enfin, quand l'eau n'est pas rare... elle est polluée! La pollution des ressources en eau se caractérise par la présence de micro-organismes, de substances chimiques ou encore de déchets industriels. Elle peut toucher les rivières, les nappes phréatiques, les eaux saumâtres mais aussi les eaux de pluie, la rosée, la neige et les glaces polaires.
C'est dans ce contexte de tension climatique et d'urgence environnementale que se tient la 28e Conférence mondiale des Nations unies sur le climat, dont dépend l'avenir de notre planète.
Nous avons tous en tête le douloureux souvenir d'Alok Sharma, président de la Cop26 à Glasgow, en larmes après deux semaines de négociations qui n'ont abouti qu'à un rapport désastreux, faisant de cette réunion un échec retentissant, selon arabnews.
La préparation de cette Cop est le moment d'orienter une réflexion sur les objectifs ambitieux de l'Accord de Paris et de faire le point sur le soutien apporté par les pays riches aux pays en développement.