COP28 : Sultan Al Jaber veut plus de financements pour les pays du Sud
Les pays en développement sont "extrêmement importants" dans la lutte mondiale contre le réchauffement de la planète et doivent ainsi avoir un plus grand accès aux financements dans ce domaine, a indiqué samedi le président de la future COP28 de Dubaï.
"Je suis favorable à des ambitions plus fortes" dans le combat contre le changement climatique, a déclaré dans un entretien avec l'AFP Sultan Ahmed al-Jaber, qui assistait à la réunion ministérielle du G7 sur le Climat, l'Energie et l'Environnement organisée ce week-end à Sapporo, dans le nord du Japon, rapporte TV5MONDE.
Mais des mesures plus ambitieuses sur ce front doivent être "couplées" à un financement plus "accessible" aux pays émergents, a-t-il plaidé.
"Le temps est venu" d'avoir "un accord équitable pour les pays du Sud", qui reçoivent jusqu'à présent le moins de fonds concernant les enjeux climatiques alors qu'ils sont "ceux qui en le plus besoin", a encore insisté M. al-Jaber, par ailleurs ministre de l'Industrie et des Technologies avancées des Emirats arabes unis.
Une confiance très faible" -
Le G7 devrait s'engager dimanche à oeuvrer avec les autres pays développés pour parvenir à mobiliser cette année une enveloppe de 100 milliards de dollars par an pour la lutte des pays émergents contre le réchauffement climatique, selon une dernière version provisoire du communiqué final du groupe consultée par l'AFP.
Cette promesse des nations développées remonte à 2009 et devrait ainsi être atteinte avec trois ans de retard par rapport à l'objectif initial de 2020.
"Il y a beaucoup d'attentes (des pays du Sud vis-à-vis de ceux du Nord, NDLR) mais une confiance très faible", a observé M. al-Jaber, qui a entrepris il y a quelques mois une grande tournée mondiale destinée à écouter les doléances des pays en développement.