Vigilant Storm: Pyongyang promet une réponse militaire écrasante
Après les exercices militaires communs entre les États-Unis et la Corée du Sud (Vigilant Storm), la Corée du Nord a promis une réponse militaire "soutenue, ferme et écrasante", a indiqué lundi l'agence nord-coréenne KCNA.
"Ce nouvel avertissement intervient après une série record de tirs de missiles nord-coréens ces derniers jours, en réponse à l'exercice Vigilant Storm (Tempête vigilante), les plus grandes manœuvres aériennes conjointes jamais menées par Séoul et Washington.
Dans un communiqué, l'état-major général de l'Armée populaire coréenne a affirmé que cette dernière « continuera à répondre à tous les exercices de guerre anti-RPDC de l'ennemi par des mesures militaires pratiques soutenues, résolues et écrasantes », en utilisant un acronyme pour le nom officiel de la Corée du Nord, a rapporté KCNA.
Les récents essais de missiles balistiques du Nord constituent une « réponse claire » aux exercices conjoints américano-sud-coréens, ajoute le communiqué.
« Plus les provocations militaires de l'ennemi se poursuivront, plus l'Armée populaire de Corée les contrera de manière approfondie et impitoyable », menace encore le communiqué.
Des centaines d'avions de guerre américains et sud-coréens – dont de puissants bombardiers lourds B-1B – ont participé aux exercices Vigilant Storm du 31 octobre au 5 novembre.
C'était la première fois que des B-1B se rendaient dans la péninsule coréenne depuis décembre 2017.
Selon l'état-major sud-coréen, ces manœuvres étaient destinées à démontrer « la capacité et la préparation à répondre fermement à toute provocation de la Corée du Nord ».
Les manœuvres américano-sud-coréennes suscitent depuis longtemps de vives réactions de la part de la Corée du Nord, qui les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à une tentative de renversement de son régime.
Au cours de Vigilant Storm, la Corée du Nord a tiré plusieurs dizaines de missiles balistiques en mer, dont l'un est tombé près des eaux territoriales du Sud. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a dénoncé une « invasion territoriale de fait ».
La Corée du Nord avait déjà, en septembre, révisé sa doctrine nucléaire pour s'autoriser à mener des frappes préventives en cas de menace existentielle contre le régime de Kim Jong-un.
Si le « système de commandement et de contrôle » nucléaire de la Corée du Nord est « mis en danger par une attaque de forces hostiles, une frappe nucléaire sera lancée automatiquement et immédiatement », précise la nouvelle doctrine.
Séoul et Washington s'attendent à ce que Pyongyang effectue prochainement un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017", selon LePoint.