La surveillance des sanctions contre la Corée du Nord vouée à l'échec
Les efforts visant à établir un nouveau comité d'experts chargé de surveiller les sanctions internationales contre la Corée du Nord sont condamnés à échouer, a déclaré l'ambassadeur nord-coréen aux Nations Unies.
"L'installation de nouveaux deuxième et troisième comités d'experts par les forces hostiles est vouée à l'autodestruction", a déclaré l'ambassadeur Kim Song dans un communiqué en anglais diffusé par l'agence de presse officielle KCNA le 5 mai 2024.
En mars, la Russie a opposé son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à une résolution visant à prolonger d'un an le mandat du comité d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions de l'ONU à l'encontre de Pyongyang.
Selon Kim Song, cette dissolution est un "jugement historique contre une organisation illégale et conspiratrice", visant à "éliminer le droit à l'existence d'un État souverain".
Depuis 2006, la Corée du Nord est soumise à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU en relation avec son programme nucléaire, qui ont été renforcées à plusieurs reprises en 2016 et 2017.
Depuis 2019, la Russie et la Chine, invoquant notamment la situation humanitaire en Corée du Nord, réclament un allègement de ces sanctions qui n'ont pas de date de fin.
Ayant échoué à obtenir satisfaction, Moscou a pris pour cible le comité d'experts chargé de surveiller l'application de ces mesures, dont les rapports sont considérés comme des références.
Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes en Russie, peut-être en échange d'une assistance technique pour son programme de satellites espions.
Lors de sa visite en Corée du Sud en avril, l'ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a souligné l'importance de garantir l'application des sanctions contre la Corée du Nord.
Selon l'ambassadrice, Washington travaille avec Séoul, Tokyo et d'autres capitales pour trouver des "moyens créatifs" de reprendre la surveillance des sanctions.
En 2023, la Corée du Nord a effectué un nombre record de tests de missiles en dépit des sanctions. L'année précédente, Pyongyang a déclaré que son statut de puissance nucléaire était "irréversible".