Côte d’Ivoire : Pascal Affi N’Guessan désigné candidat à la présidentielle de 2025 (Infoggraphie)
Lors d’un congrès tenu à Yamoussoukro, Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et figure de l’opposition lors de la présidentielle de 2020, a été réélu président du Front populaire ivoirien (FPI) avec 99,34 % des voix sur environ 4 500 votants.
Pascal Affi N’Guessan a ainsi été investi candidat du FPI pour l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
Dans son discours, M. Affi N’Guessan a exprimé sa joie et sa gravité face à cette responsabilité, affirmant son ambition de porter les aspirations du peuple ivoirien pour construire une nation plus unie.
Il a également proposé un projet de rupture, incluant l’instauration d’une quatrième république, la suppression du Sénat et l’interdiction du cumul des mandats. Fort de sa connaissance des réalités du pays et de son expérience, il se dit prêt à relever ce défi.
Ancien Premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo (2000-2003) et candidat à la présidentielle de 2015, Pascal Affi N’Guessan s’était opposé au troisième mandat d’Alassane Ouattara en 2020, annonçant alors la formation d’un Conseil national de transition. Cette initiative avait conduit à des tensions ayant fait 85 morts. Accusé de complot contre l’autorité de l’État et d’autres charges, il avait été détenu provisoirement pendant deux mois avant d’être libéré sous contrôle judiciaire, finalement levé.
En 2023, M. Affi N’Guessan avait signé un accord de partenariat avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, pour les élections locales.
Il a toutefois indiqué que ce partenariat était devenu caduc, tout en n’excluant aucune alliance future, notamment avec l’opposition.
Concernant une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, Pascal Affi N’Guessan a estimé qu’il était temps pour le président actuel de se retirer afin d’éviter une nouvelle crise dans le pays.
Il a également souligné la nécessité d’une révision de la liste électorale, dont la période a été prolongée jusqu’au 17 novembre en raison d’un nombre insuffisant de nouvelles inscriptions.