Covid-19. Les tests sur les passagers venant de Chine visent à « suivre les différents variants »
Le rituel est désormais bien rodé. Depuis le 1er janvier, tout passager arrivant de Chine est susceptible de devoir passer un test Covid à son arrivée en France, s’il n’y fait pas simplement escale.
Le but n’est pas tellement de savoir s’il a été infecté par le SARS-CoV-2, mais plutôt d’identifier de quel variant il s’agit en cas de résultat positif, grâce au séquençage. Et donc, de ne pas passer à côté d’une nouvelle souche virale non détectée en France.
Pour le moment, les données sont rassurantes. « Tous les variants que l’on a identifiés étaient déjà connus en France », indique au Parisien Benoit Visseaux, virologue au laboratoire Cerba, en charge du séquençage des prélèvements positifs de l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle jusqu’à cette semaine.
Il s’agit, plus précisément, de sous-lignages appartenant à la grande famille du variant Omicron, et présents à des niveaux relativement faibles depuis plus ou moins longtemps en France. « C’était majoritairement du BA.5.2, avec aussi un peu de BF.7 et un échantillon de BQ.1.1 », indique le responsable. Depuis la mi-novembre, cet Omicron BQ.1.1 est majoritaire en France et dans une bonne partie de l’Europe.
« Manque de données de séquençage adéquates et transparentes »
Au total, durant la première semaine de janvier, 164 passagers en provenance de Chine ont été testés positifs à leur arrivée (alors qu’ils avaient dû présenter un test négatif avant le départ). Dans 33 cas, la charge virale était suffisamment élevée pour que le prélèvement soit séquencé.
L’Italie avait déjà aussi annoncé, fin décembre, n’avoir identifié que des souches du SARS-CoV-2 déjà connues parmi les passagers venant de Chine. Ces derniers jours, l’Organisation mondiale de la santé et le Centre européen de prévention des maladies avaient affirmé, sur la base des informations communiquées par la Chine, que les variants qui y circulaient étaient déjà connus en Europe. Mais un soupçon d’opacité règne sur les données chinoises.
Un responsable américain avait critiqué fin décembre « le manque de données de séquençage adéquates et transparentes » fournies par la Chine. D’où les tests imposés par de nombreux pays avant le départ et/ou à l’arrivée depuis le pays le plus peuplé au monde,selon le parisien.