Covoiturage en déclin en France : Analyse du baromètre 2024
La pratique du covoiturage en France connaît une nette régression, atteignant son niveau le plus bas depuis 2021, selon le baromètre annuel de Vinci Autoroutes publié en septembre 2024.
Ce rapport met en lumière une tendance préoccupante, alors que la majorité des conducteurs, soit 83,8%, préfèrent rouler seuls, une augmentation par rapport aux 85,7% observés en 2023.
L’étude a été réalisée sur un échantillon de 700 000 véhicules autour de treize grandes métropoles françaises.
Le taux d’occupation des voitures se fixe actuellement à 1,22, bien en deçà de l’objectif de 1,75 fixé pour 2030 dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone. Vinci Autoroutes souligne que pour atteindre cet objectif, il faudrait multiplier par trois le nombre de covoitureurs.
Malgré ce recul généralisé, deux métropoles se distinguent par une légère progression : Bordeaux et Toulon. À Toulon, le taux de covoiturage a augmenté de 1,4%, atteignant près de 25%, ce qui représente un trajet sur quatre. Bordeaux, quant à elle, connaît une hausse plus modeste de 0,9%.
Cependant, la situation est préoccupante dans d'autres villes, notamment Tours, Lyon, et l’Île-de-France, où les taux de covoiturage ont chuté respectivement de 5,3%, 6,6%, et 6,9%.
Les heures de pointe du matin révèlent également une faible utilisation du covoiturage, avec un taux moyen de seulement 12,5%. Cela soulève des questions sur les habitudes de déplacement des Français et la nécessité d'incitations pour encourager des pratiques plus durables.
En somme, cette analyse du baromètre de Vinci Autoroutes met en évidence des défis significatifs pour le covoiturage en France.
Alors que des efforts doivent être fournis pour renverser cette tendance, l'importance d'une prise de conscience collective et d'initiatives gouvernementales est plus que jamais cruciale pour promouvoir une mobilité partagée.