De poison à festin : ces aliments autrefois mortels

Certains aliments que nous consommons aujourd’hui sans crainte étaient jadis redoutés, voire interdits, en raison de leur toxicité supposée ou réelle.
La tomate, par exemple, fut longtemps considérée comme un fruit empoisonné en Europe avant de devenir un incontournable de la gastronomie. De même, la pomme de terre, accusée de provoquer la lèpre, a dû attendre le XVIIIe siècle pour être réhabilitée grâce à Antoine-Augustin Parmentier.
D’autres aliments nécessitent encore aujourd’hui une préparation minutieuse pour être consommés en toute sécurité. L’amande amère contient du cyanure à l’état naturel, mais elle est désormais utilisée comme arôme raffiné. Le fugu, poisson délicat prisé au Japon, peut être mortel s’il est mal préparé, tandis que le manioc, toxique à l’état cru, constitue une source essentielle de nourriture après traitement.
Autant d’exemples qui rappellent que la frontière entre poison et délice tient parfois à une meilleure connaissance ou à un savoir-faire culinaire bien maîtrisé.