Délaissée par la France, la gymnaste Kaylia Nemour rêve d’or aux JO 2024 avec l’Algérie (Infographie)
Sous les couleurs de l’Algérie depuis mai 2023, l’ex-pépite française Kaylia Nemour est devenue l’une des plus grandes gymnastes mondiales du moment.
L’athlète de 17 ans rêve de ramener une médaille olympique aux Jeux de Paris pour l’Algérie, où elle reçoit un soutien sans faille après un conflit avec la Fédération française de gymnastique.
La première fois qu’elle s’est poudré les mains de magnésie, elle n’avait pas imaginé ça, pas rêvé de ça, mais c’était sa destinée. Depuis toute gamine, Kaylia Nemour n’avait d’yeux que pour les Bleues, avec qui elle se voyait incarner cette nouvelle génération tricolore qui collectionne les médailles et fait résonner allégrement la Marseillaise aux quatre coins de la planète. Et, en même temps, pouvait marcher sur les pas de son idole de jeunesse, l’ex-championne française Youna Dufournet.
Mais tout ça n’était finalement qu’une chimère, du moins pour la couleur du justaucorps qu’elle lorgnait. Car des titres, elle en empile fièrement depuis près d’un an : championne d’Afrique à Pretoria, vice-championne du monde aux barres asymétriques à Anvers, deux médailles d’or en Coupe du monde sur le même agrès à Bakou (Azerbaïdjan) et à Cottbus (Allemagne) cette année, pour ne citer que les plus beaux.
La première fois qu’elle s’est poudré les mains de magnésie, elle n’avait pas imaginé ça, pas rêvé de ça, mais c’était sa destinée. Depuis toute gamine, Kaylia Nemour n’avait d’yeux que pour les Bleues, avec qui elle se voyait incarner cette nouvelle génération tricolore qui collectionne les médailles et fait résonner allégrement la Marseillaise aux quatre coins de la planète. Et, en même temps, pouvait marcher sur les pas de son idole de jeunesse, l’ex-championne française Youna Dufournet.
Mais tout ça n’était finalement qu’une chimère, du moins pour la couleur du justaucorps qu’elle lorgnait. Car des titres, elle en empile fièrement depuis près d’un an : championne d’Afrique à Pretoria, vice-championne du monde aux barres asymétriques à Anvers, deux médailles d’or en Coupe du monde sur le même agrès à Bakou (Azerbaïdjan) et à Cottbus (Allemagne) cette année, pour ne citer que les plus beaux.
« La Fédération française a fait une erreur monumentale »
Mais c’est l’Algérie, nation sportive chez laquelle elle a dû s’exiler par la force des choses après un imbroglio digne d’un scénario hollywoodien avec la Fédération française de gymnastique (FFG), qui récolte aujourd’hui le fruit de cette pépite native de Saint-Benoît-la-Forêt, près de Chinon (Indre-et-Loire). « La Fédération a fait une erreur monumentale, pour ne pas dire impardonnable, assure son entraîneur Marc Chirilcenco.
Cela a permis à Kaylia de prendre le temps de travailler les barres asymétriques pendant deux ans. Elle s’est tellement perfectionnée qu’elle en est devenue vice-championne du monde… », poursuit celui qui façonne la gymnaste de 17 ans.
La nouvelle étoile mondiale de la gymnastique a filé entre les doigts de l’équipe de France après un long conflit dont les prémices remontent à fin 2021 quand la FFG souhaitait regrouper toutes les meilleures gymnastes de l’Hexagone à l’Insep ou dans le pôle de Saint-Etienne en vue des JO 2024. Un projet que certaines athlètes d’Avoine-Beaumont, dont Kaylia Nemour, ont refusé, souhaitant rester dans leur club familial et ne pas bouleverser leur préparation.