Des propos attribués à Macron suscitent une vive polémique
Le 20 décembre 2024, une série d'articles publiés par Le Monde a déclenché une vague d'indignation en France.
Ces articles rapportent des propos attribués au président Emmanuel Macron, jugés racistes, homophobes et misogynes, prononcés lors d’une conversation en 2023, rapporte RFI.b
L’Élysée a fermement démenti ces allégations, mais l’incident intervient dans un contexte déjà tendu.
Selon *Le Monde*, la discussion aurait eu lieu autour de la loi immigration, alors que le président, son secrétaire général Alexis Kohler et le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, évoquaient la question de l’Aide médicale d’État (AME).
Macron aurait qualifié les bénéficiaires de ce dispositif d’« urgences » comme étant « remplis de Mamadou », un surnom péjoratif qu’il aurait utilisé pour désigner les étrangers en situation irrégulière.
Ces propos ont été vivement critiqués par plusieurs responsables politiques. Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, a dénoncé des propos « racistes » et une « insulte à la République ».
Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a réagi à d’autres propos rapportés par *Le Monde*, où Macron aurait qualifié elle-même et Lucie Castets, ancienne candidate à la primature, de « cocottes ».
Un commentaire qualifié de sexiste par Tondelier, qui a fait le lien avec la perte de confiance des Français à l’égard du président lors des dernières élections.
En outre, des propos homophobes ont également été rapportés, où Macron aurait qualifié des membres de son entourage, y compris son ancien Premier ministre Gabriel Attal, de faisant partie de la « cage aux folles », une expression jugée péjorative.
L’Élysée a réagi en démentant formellement ces accusations, expliquant que ces propos n’avaient pas été vérifiés avant leur publication. De son côté, *Le Monde* maintient ses informations.
Ce scandale éclate dans un contexte particulièrement difficile pour Emmanuel Macron. Après avoir passé 24 heures à Mayotte, département français frappé par le cyclone Chido et une situation socio-économique complexe, Macron est confronté à des manifestations de mécontentement, y compris des appels à sa démission.
Ce climat de défiance est renforcé par des souvenirs d’un précédent voyage à Mayotte, où il avait fait des remarques sur les pirogues utilisées par les migrants comoriens.
Le président se trouve également sous pression internationale avec des relations tendues avec plusieurs pays africains, en particulier le Tchad et le Sénégal, concernant la présence militaire française sur le continent.
La divulgation de ces propos controversés pourrait compliquer davantage la situation diplomatique de la France.
Les prochains articles du Le Monde sur cette affaire devraient prolonger la polémique.