Droits humains : Paris appelle à la libération de la militante iranienne Narges Mohammadi
La France a appelé jeudi à la libération de la militante iranienne des droits de l'Homme Narges Mohammadi, pourfendeuse de la peine de mort dans son pays, arrêtée le 16 novembre selon Paris.
Mme Mohammadi, porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l'Homme fondé par la prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, est "une figure de la défense des libertés fondamentales" dans son pays, a souligné la diplomatie française.
"Ses activités, notamment en faveur de l'abolition de la peine de mort et de la lutte contre les violences faites aux femmes, lui ont déjà valu plusieurs peines d'emprisonnement et châtiments corporels inacceptables", a rappelé la porte-parole du Quai d'Orsay.
La militante des droits humains, libérée en octobre 2020 après cinq ans de prison, a de nouveau été condamnée en mai, à 80 coups de fouet et 30 mois de détention, pour "propagande contre le système" politique iranien, diffamation et "rébellion" contre l'autorité pénitentiaire.
Il lui est reproché d'avoir publié un communiqué contre la peine de mort et d'avoir organisé un sit-in de protestation pendant sa détention à la prison d'Evine à Téhéran.
Selon le quotidien Etemad, la militante, également journaliste, a déclaré avoir "été battue et harcelée" dans cette prison.
Selon l'organisation internationale de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF), elle avait aussi été transférée "de force" de la prison d'Evine au pénitencier de Zanjan (nord-ouest).
La France a appelé l'Iran à "respecter ses engagements internationaux" en matière de droits de l'Homme, "en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques".