Égypte : la mosquée al-Zahir Baybars rouvre ses portes après une longue restauration
Construite en 1268 sous le règne de Mamelouks, la mosquée située au nord du Caire s'étend sur une superficie de trois hectares, ce qui en fait la troisième plus grande mosquée d'Égypte
Une mosquée du XIIIe siècle, désaffectée après avoir fait office de savonnerie, d'abattoir ou encore de forteresse, a rouvert ses portes lundi au Caire, après 16 ans de travaux de restauration.
Construite en 1268 sous le règne des Mamelouks, la mosquée d'Al-Zahir Baybars située au nord du Caire s'étend sur une superficie de trois hectares, ce qui en fait la troisième plus grande mosquée d'Égypte.
Tarek Mohamed El-Behairy, qui a supervisé la restauration, explique que la mosquée a bénéficié d'un long travail de restauration pour retrouver son état d’origine.
"Certaines parties ont en effet été détruites, d'autres ont dû être démontées parce que leur structure ne permettait pas de les conserver dans l'enceinte de la mosquée", a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : "Nous avons toutefois tenu à travailler dans le respect du style archéologique, même dans le cadre du processus de reconstruction".
Les travaux de restauration, qui ont débuté en 2007, et qui ont coûté 7,68 millions de dollars, ont été cofinancés par le Kazakhstan.
Cela faisait 225 ans que la mosquée était fermée, désaffectée ou exploitée à des fins non religieuses, ce qui n'a pas manqué d'aggraver son état de délabrement.
Pendant la campagne napoléonienne en Égypte, elle a été utilisée comme forteresse militaire, puis, sous la domination ottomane au XIXe siècle, comme savonnerie. Plus tard, lorsque les Britanniques ont envahi l'Égypte en 1882, le site a fait office d'abattoir.
Figure marquante de l'histoire égyptienne, Al-Zahir Baybars (ou Al-Malik az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari) a contribué à consolider la domination mamelouke en Égypte, qui s'est étendue sur trois siècles, jusqu'en 1517.