Émeutes en Nouvelle-Calédonie: Darmanin prend des mesures fermes
Le ministre de l'Intérieur a indiqué ce jeudi 16 mai le déploiement de 1.000 membres des forces de l'ordre supplémentaires pour "rétablir le calme" sur l'archipel.
"Le calme va être rétabli" en Nouvelle-Calédonie, a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ce jeudi 16 mai au matin sur France 2, deux jours après le début d'émeutes qui ont endeuillé l'archipel.
"On passe de 1.700 à 2.700 policiers et gendarmes", a détaillé le ministre, qui admet que pour l'heure, qu'"on ne peut pas dire que l'État a repris le contrôle". Mais Gérald Darmanin assure que ce sera fait dans "les heures qui viennent".
"Il n'y aura pas l'armée dans les rues de Nouvelle-Calédonie"
Alors que l'état d'urgence est entré en vigueur dans l'archipel, "il n'y aura pas l'armée dans les rues de Nouvelle-Calédonie", a-t-il affirmé. "Il se peut qu'ici où là les militaires aident les gendarmes notamment dans les problèmes de santé", a-t-il souligné, mais "ce n'est pas le travail des armées que de pacifier l'archipel, c'est le travail des gendarmes et policiers".
Au cours de cette interview accordée aux 4V sur France 2, le ministre a également annoncé l'interpellation de "la personne responsable des deux morts kanaks". "La police est là pour arrêter tous les tueurs, les gens qui assassinent."
Pour rappel, au moins quatre personnes sont mortes en Nouvelle-Calédonie depuis le début des émeutes: trois jeunes kanaks, et un gendarme. Depuis le 13 mai, 64 policiers et gendarmes ont été blessés, a appris BFMTV de sources concordantes.
Gérald Darmanin a pointé un coupable des violences: le CCAT, la Cellule de coordination des actions sur le terrain, une émanation de l'Union calédonienne, frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS).
Pour le ministre, il s'agit d'"un groupuscule qui se dit indépendantiste mais qui en fait commet des pillages, des meurtres, de la violence".
"Il ne faut pas le confondre avec des militants politiques (...) Nous avons de nombreux éléments qui montrent que c'est une organisation mafieuse, violente", a-t-il martelé, annonçant l'assignation à résidence de "10 leaders". "Plus d'une vingtaine supplémentaire" sera demandée ce jeudi, rapporte BFMTV.