Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Situation tendue persistante
Après trois nuits d'émeutes dévastatrices en Nouvelle-Calédonie, le bilan s'alourdit, avec désormais cinq morts, dont deux gendarmes.
La violence a entraîné des dégâts estimés à 200 millions d'euros, selon le président de la chambre de commerce et d'industrie de l'archipel.
David Guyenne, de la CCI, déplore la destruction massive des infrastructures commerciales, affectant gravement l'économie locale. Mimsy Daly, présidente du Medef, souligne que plus d'une centaine d'entreprises ont été anéanties, laissant entre 1 500 et 2 000 emplois en suspens.
Face à cette crise sans précédent, des mesures sont prises pour restaurer l'ordre. Un déploiement massif de forces de l'ordre est en cours, avec l'arrivée de 1 000 membres supplémentaires, portant leur total à 2 700. Le gouvernement annonce également des sanctions sévères contre les émeutiers et les pillards.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'engage à soutenir financièrement le monde économique calédonien pour reconstruire et trouver des solutions. Par ailleurs, des discussions sont prévues avec les autorités parlementaires pour adresser la crise dans son ensemble. Rapporte Le Monde.
Malgré les efforts, la tension persiste, marquée par des actes de violence et des pillages. La visioconférence prévue entre Emmanuel Macron et les élus locaux a été annulée en raison du manque de volonté de dialogue entre les parties concernées.
La France reste en état d'urgence en Nouvelle-Calédonie, avec un appel à la restauration de l'ordre comme condition préalable à toute discussion. Les autorités surveillent également de près toute ingérence étrangère potentielle, en particulier de la part de l'Azerbaïdjan, selon les déclarations du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.