Éric Ciotti exclu des Républicains après son alliance avec le Rassemblement national
Après l'annonce de son alliance avec le Rassemblement national, le bureau politique des LR a choici d'exclure son président.
Éric Ciotti est exclu des Républicains "à l'unanimité" après son alliance avec le Rassemblement national, a décidé le bureau politique du parti, réuni ce mercredi 12 juin, a appris BFMTV auprès de sources concordantes, rapporte BFMTV.
Selon nos informations, Annie Genevard, secrétaire générale du mouvement, et François-Xavier Bellamy, vice-président et tête de liste lors des élections européennes vont assurer l'intérim.
"Je suis et je reste le président", martèle Ciotti
Dans la foulée, Éric Ciotti a dénoncé sur X une réunion "mise en œuvre en violation flagrante de nos statuts". "Aucune des décisions prises à cette réunion n'emporte de conséquence légale", a-t-il ajouté, menaçant son parti de "conséquences pénales".
"Je suis et reste le président de notre formation politique, élu par les adhérents", a-t-il martelé.
"Les Républicains présenteront des candidats aux Français dans la clarté et l'indépendance" pour les élections législatives, a assuré Annie Genevard à l'issue de la réunion, alors que la Commission nationale d'investiture a été "reconduite dans sa forme actuelle".
Isolé dans ses propres rangs, lâchés par tous les cadres du parti et par une partie de ses collaborateurs, Éric Ciotti n'est pas venu au musée social, dans le VIIe arrondissement de Paris, où se tenait le bureau politique.
"Il n'y a pas de place pour les traîtres et les putschs à la Poutine", a lancé l'ex-candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse juste avant le lancement des hostilités.
Pour Ciotti, "seuls les militants" peuvent décider de son avenir
La quasi-totalité des dirigeants du parti gaulliste, en pleine crise, ont en effet plaidé pour la destitution du député des Alpes-Maritimes... Tous sont arrivés ensemble, du président du Sénat Gérard Larcher au chef des députés Olivier Marleix, en passant par l'un des candidats pressentis pour 2027, Laurent Wauquiez.
Le député des Alpes-Maritimes, accusé par le président de la République, Emmanuel Macron, d'avoir signé "un pacte du diable", a ordonné la fermeture du siège de LR situé à proximité immédiate du Palais Bourbon.
Sa décision de s'ouvrir au RN, annoncée à la surprise générale mardi au 13h de TF1, a pris de court l'appareil du parti, en pleine course contre la montre des législatives anticipées du 30 juin.
Signe de fermeté, "Les Républicains présenteront des candidats dans toutes les circonscriptions, y compris la sienne" dans les Alpes-Maritimes, a assuré Olivier Marleix, alors qu'une commission nationale d'investiture (CNI) est prévu dans la foulée du bureau politique, pour clarifier la situation de centaines de candidats potentiels dans toute la France.