Espagne : Deux semaines après les inondations, une reconstruction inégale et des tensions persistantes
Deux semaines après les inondations tragiques en Espagne, qui ont coûté la vie à au moins 222 personnes, la situation reste contrastée pour les sinistrés.
Dans certaines villes, comme Torrent et Alacuás, les rues ont été dégagées et les écoles rouvertes, redonnant un semblant de normalité aux habitants. En revanche, dans des communes comme Paiporta, Sedaví ou Benetúser, les dégâts demeurent considérables. Les épaves de voitures jonchent encore les rues, et de nombreux débris attendent d’être évacués. Plus de 70 écoles y restent fermées, et l’accès aux produits de première nécessité reste difficile.
Face à ces difficultés, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé un plan d’aide de 3,8 milliards d’euros, avec une priorité à la reconstruction. Il a reporté les débats politiques autour de la gestion de crise, pourtant critiquée par la droite et les médias. Des activistes complotistes attisent également la colère des sinistrés, qui s’estiment abandonnés.
Dans les zones les plus touchées, de nombreux habitants dépendent encore des approvisionnements en vivres et des lignes de transport partiellement restaurées. Jaume Alarcon Ridaura, un habitant près de Valence, décrit des parkings transformés en casses automobiles et des magasins encore fermés, obligeant les familles à attendre les livraisons de produits de base. Sa compagne, Ana Delia Militaru, rapporte que dans certaines localités, les habitants dépendent exclusivement de l’aide extérieure.
La situation pourrait s’aggraver avec l’annonce de nouvelles pluies torrentielles prévues dès mercredi dans la région de Valence, alimentant les craintes d’un nouveau désastre.