Face à l’inflation, la France émet une obligation verte d’un nouveau genre
La France a émis une obligation verte pour la première fois, ce qui porte à 49,4 milliards d'euros les fonds levés pour financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique.
C'est une première mondiale. La France a émis une obligation verte de quatre milliards d'euros indexée sur l'inflation, a annoncé l'Agence France Trésor (AFT) dans la nuit de mercredi à jeudi. C'est la troisième "OAT verte", le nom de l'emprunt français, émise, portant à 49,4 milliards d'euros depuis 2017 les fonds levés pour financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique. En 2022, 15 milliards d'euros de dépenses de l'Etat sont éligibles à de la dette verte.
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Celle-ci étant indexée sur l'inflation, son taux d'intérêt n'est pas fixe mais variable et ajusté en fonction de l’indice européen des prix à la consommation harmonisé. Le taux d'intérêt de base défini par l'AFT, l'organisme en charge de placer la dette de la France sur les marchés, est de 0,1%, pour une échéance fixée à juillet 2038. L'opération a suscité un très fort intérêt des investisseurs: la demande totale a atteint plus de 27 milliards d'euros, pour seulement quatre milliards disponibles.
Majorité d'investisseurs français
L'AFT avait déjà constaté en décembre un intérêt accru des investisseurs pour les obligations indexées sur l'inflation, avec l'accélération de l'augmentation des prix dans plusieurs régions du monde, dont l'Europe. Le directeur général du trésorier de l'Etat Cyril Rousseau, avait alors déclaré que la création d'une obligation verte indexée serait une première au monde pour un titre de dette de référence "appelée à être réémise et liquide". L'AFT précise que l'obligation a été allouée principalement à des banques (29%) et à des gestionnaires d'actifs (28%) et que sur le plan géographique, 29% des investisseurs sont Français et 57% proviennent de la zone euro. Rapporte Capitale.fr.