Faune: Le mystérieux ours Kermode
Il possède un pelage blanc mais ce n’est pas un ours polaire. Qui est donc ce mystérieux ours Kermode ?
Avec leur pelage variant du blanc au jaune pâle et leur truffe noire, les ours Kermode sont des animaux des plus intrigants. Ainsi, bien qu’ils aient la couleur des ours polaires et qu’ils vivent non loin des grizzlis, ils constituent en réalité une sous-espèce de l’ ours noir, comme le laisse deviner leur nom scientifique (Ursus americanus kermodei).
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Une découverte relativement récente
Ils ont été baptisés ours « Kermode » en 1905 en l’honneur de Francis Kermode, qui fut l’un des premiers scientifiques à avoir mené des études sur les origines de cet ours et l’un des directeurs du Musée royal de la Colombie-Britannique. Les Tsimshians, un peuple indigène d’Amérique du Nord, le surnomment quant à eux “ours Esprit” (Moksgm’ol). En effet, selon leurs croyances, certains ours noirs auraient été transformés en ours blancs de façon à rappeler que, par le passé, la Terre était recouverte de glaciers.
L’ours Kermode se trouve en Colombie-Britannique, une province du Canada située sur la côte ouest, et vit à la lisière de la forêt. Il se nourrit essentiellement de fruits, de baies et de végétaux mais raffole également des saumons et ne dira pas non à une carcasse abandonnée si l’occasion se présente !
L'ours Esprit
Son surnom d’ours Esprit correspond parfaitement à cet animal au pelage crème qui semble veiller paisiblement sur la forêt. Cette particularité n’est toutefois pas un cas d’albinisme. Les analyses ADN, menées par le généticien Kermit Ritland de l’université de Colombie-Britannique, ont en effet montré que la couleur blanche du pelage était due à un gène récessif (le gène MC1R). Rapporte 20Minute.
Un combat pour sa sauvegarde
Bien qu’il soit interdit de le chasser sous peine d’amende, l’ours Kermode est en danger. En effet, l’exploitation forestière isole les individus et menace grandement la survie de l’espèce. Cependant, les associations qui se battent pour le protéger ont pu célébrer une belle victoire il y a quelques mois. Ainsi, après vingt années de négociations, un plan de protection de 85 % de la forêt pluviale du Grand Ours, dans la laquelle vivent les ours Kermode, a été adopté, ce qui représente une surface non négligeable de 6,4 millions d’hectares de forêt.