RDC : Fayulu, Mukwege et Ponyo condamnent la gouvernance de Tshisekedi
Des milliers de Congolais sont morts et d'autres ont fui leurs foyers dans l'est de la RDC. Une instabilité qui inquiète les acteurs socio-politiques.
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Dans leur déclaration de ce week-end, le Docteur Denis Mukwege (prix nobel de la Paix), l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo ainsi que Martin Fayulu (candidat à la dernière présidentielle), ont dénoncé l'insécurité qui continue disent-ils d'endeuiller l'est de la RDC.
Ils ont fustigé "l'incompétence" du régime de Félix Tshisekedi qui selon eux a tendance à externaliser la crise dans l’est du pays.
Une sortie qui intervient dans un contexte électoral.
Le processus d'enrôlement des électeurs en vue des élections de l'an prochain, rappelle en effet le politologue congolais Alfred Shango Lokoho selon qui "il y a l'effervecence politique suite à la dernière annonce de l'enrôlement aux élections", fait-il savoir à la DW.
La question sécuritaire au centre des débats politiquesMais jouer sur la corde sécuritaire pour discréditer le pouvoir actuel n’est pas une bonne stratégie, selon André-Alain Atundu.
Cet ancien ambassadeur de la RDC au Rwanda est membre du FCC, la coalition qui participe à la gestion du pouvoir.
Il estime que le mal est plus profond.
"Depuis la chute de Mobutu et la désagrégation de son armée, la RDC peine à constituer une armée efficace" selon lui.
L'impact de la coalition sur l'opinion publique congolaise Difficile en ce moment de dire ce que la prise de position commune de ces trois personnalités pourrait avoir sur les Congolais, c’est ce qu’estime le politologue congolais Alfred Shango Lokoho.
Selon lui "il est encore tôt pour savoir si cette coalition pourrait durer à long terme, car les élections auront lieu vers la fin de l'an prochain".
Denis Mukwege, Augustin Matata Ponyo et Martin Fayulu estiment aussi qu'il faut une recomposition de la Commission électorale nationale et de la Cour constitutionnelle ainsi qu’un consensus autour de la loi électorale pour, disent-ils, "créer des conditions optimales d'un processus électoral impartial ".
La présidentielle, les élections législatives nationales et provinciales, mais aussi des conseillers communaux sont prévues le 20 décembre 2023.