Fête de l'humanité : au Village du Monde, un tourbillon de saveurs, de cultures et de solidarité (VIDÉO)
Déambuler dans les allées du Village du monde, c’est faire l’expérience de l’unité et de la fraternité. L’occasion de réaffirmer l’esprit internationaliste d’une Fête qui s’est de nouveau fait le porte-voix des luttes aux quatre coins de la planète.
Cette année, tous les drapeaux se sont adaptés. Et dans chaque stand, le noir et le blanc du keffieh palestinien côtoient les bannières des autres pays, comme le signe d’une solidarité indéfectible. L’internationalisme, la désoccidentalisation et la décolonisation ont une nouvelle fois fait rayonner le Village du monde.
Le public ne s’y est pas trompé. Les allées sont bondées. Les files d’attente s’allongent. Déguster des falafels irakiens, un bokit guadeloupéen ou un mojito colombien vaut bien quelques minutes de patience.
Derrière les stands comme dans la foule, partout, les mêmes sourires. Celui des Congolaises de Bana Mboka, qui savent que leurs pastels réchauffent les cœurs des militants, celui des Tamouls du Sri Lanka, dont la chaleur humaine tranche avec les persécutions dont ils sont victimes au pays.
Toutes et tous convergent pour rêver et bâtir un autre avenir
Une résilience que connaissent bien les Vietnamiens, ayant renvoyé les vagues coloniales française et états-unienne. Dans l’espace du journal Nhân Dân, une exposition proposait d’ailleurs aux visiteurs de retracer le combat de Hô Chi Minh. Pour le plaisir des yeux, des paysages luxuriants et, pour celui des papilles, les traditionnels nems et autres banh mi.
À quelques mètres de là, des jeunes, en cercle, dansent sur la musique du Parti communiste libanais, invitant toutes celles et tous ceux que le veulent à entrer dans la ronde. « Non, pas moi ! » sourit l’ancien du stand, l’œil attentif, posé sur les pas des plus jeunes.
Qu’importe l’origine, au Village du monde de la Fête de l’Humanité, toutes et tous convergent pour rêver et bâtir un autre avenir. Les invités de marque ont répondu présent : Angela Davis, bien sûr, mais aussi l’infatigable Tran To Nga, Robert Xowie, Emmanuel Tjibaou et les irréductibles Kanak. Et que dire des Sahraouis, récentes victimes du cynisme diplomatique d’Emmanuel Macron, partageant ici cornes de gazelle et thé à la menthe.
« C’est de la vraie, elle vient de chez moi ! » insiste une Malgache en parlant des grandes gousses de vanille, les meilleures au monde, disposées à côté des petits sachets de poivre vert et des objets d’artisanat en bois, typiques de la grande île. Mais pour arriver à la petite boutique, il fallait passer outre les jéroboams de punch coco et les musiques entraînantes.
Faire la fête, ici, ne veut pas dire oublier
Et quand les Espagnols et les Afghans se livrent à une bataille de décibels, un Kurde en tenue traditionnelle chante la paix souhaitée depuis tant d’années. Cuba reste inévitable, pour sa lutte contre l’impérialisme, pour ses musiciens, pour ses langoustes aussi.