L'événement sur France 2: Emmanuel Macron pousse un coup de gueule contre ses adversaires politiques
Invité ce mercredi 26 octobre sur France 2 lors de la deuxième émission "L'Évènement", Emmanuel Macron s'est vivement emporté contre ses adversaires politiques.
Le chef de l'État était interrogé sur la réforme des retraites, prévue par l'exécutif.
Le projet de loi doit être discuté dans les travées de l'Assemblée Nationale au début de l'année 2023 : "Moi je souhaite que des accords soient trouvés entre la majorité et des formations politiques qui nous permettent d'avoir la majorité", espère le président de la République. En face d'Emmanuel Macron, la journaliste Caroline Roux remarque : "On voit bien qu'à l'Assemblée, c'est très compliqué".
Emmanuel Macron marque alors un temps d'arrêt : "Oui c'est compliqué. Mais j'ai vu aussi ce qu'il s'est passé ces derniers jours", faisant entre autres référence aux motions de censure proposées par les différents groupes politiques de l'Assemblée, alors que la Première ministre Élisabeth Borne a dégainé le 49:3 à plusieurs reprises ces derniers jours. Les trois motions de censure déposées par la Nupes et par le Rassemblement National sur le budget l'État et de la Sécurité sociale ont été rejetées : "Ça s'est joué à 50 voix", commente Caroline Roux.
"Nous avons vu que le roi était nu"
"Mais qu'est-ce qui s'est joué à 50 voix près Madame ?", s'insurge le président. "La motion de censure", reprend la journaliste. Emmanuel Macron s'emporte : "J'ai entendu les déclarations triomphalistes de Mr Mélenchon. 'À 50 voix près, on y était.' Mais qui est-ce "on" ? L'alliance de députés - je pense à leurs électeurs ce soir - socialistes, écologistes, communistes, LFI, avec ceux du Rassemblement National ? Vous pensez que nos compatriotes, qui ont voté pour un député socialiste ou écologiste, lui ont demandé de porter une majorité avec des députés du Rassemblemen National ? Ils lui ont demandé de déposer une motion de censure qui à dessein, a été changée par cette coalition baroque de la Nupes ?" Caroline Roux questionne : "Mais qu'est-ce qui vous met en colère ?"
"Ce qui me met en colère, c'est le cynisme et le désordre, reprend le chef de l'État. C'est ce qu'il s'est passé. Ils ont prouvé une chose : [...] les socialistes, comme les écologistes, les communistes et LFI ont prouvé qu'ils pouvaient, main dans la main, se lier avec le Rassemblement National. Alors qu'il y a la guerre en Europe, qu'il y a la crise, qu'il y a le désarroi de tant de familles, et qu'il nous faut être aux côtés des Français. Ils nous ont montré une chose : ils ne sont pas du côté du mérite, de l'ordre, du travail, de la solution, de l'avancée. Ils sont du côté du désordre et du cynisme. Je vous le dis, ça ne mènera à rien. Parce que ces gens-là ne sauront pas gouverner ensemble. Ils se sont tous écriés qu'il fallait faire barrage l'un à l'autre ! Nous avons vu que le roi était nu", ponctue le chef de l'État, selon LaDepeche.