France-Budget 2025 : Les préoccupations du gouvernement démissionnaire
Matignon a récemment clarifié les intentions du gouvernement démissionnaire, dirigé par le Premier ministre Gabriel Attal, concernant le budget de l'État pour 2025.
Alors que la France se prépare à accueillir un nouveau gouvernement, il est crucial que celui-ci puisse présenter un budget conforme aux lois organiques, et ce dans des délais serrés.
Un Budget reconduit
Le montant des crédits de l'État pour 2025 a été reconduit à hauteur de 492 milliards d'euros, identique à celui de la loi de finances 2024.
Cette décision vise à garantir que le futur gouvernement ait les bases nécessaires pour élaborer son propre budget. Matignon met en avant un « budget réversible », permettant au prochain gouvernement d’adapter les dépenses selon ses priorités tout en maintenant une certaine continuité administrative.
Objectifs budgétaires et défis à venir
La principale préoccupation exprimée par le Premier ministre Attal est de s'assurer que le prochain gouvernement puisse respecter les exigences légales en matière de présentation du budget. Ce dernier doit être soumis au Parlement au plus tard le 1er octobre. Dans un contexte politique complexe, marqué par l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, l'adoption du projet annuel de loi de finances (PLF) s'annonce difficile.
Le gouvernement démissionnaire insiste sur la nécessité de respecter une trajectoire budgétaire qui permettra d'atteindre un déficit de 3% d'ici 2027. Cependant, les prévisions actuelles indiquent un déficit de 4,1% pour 2025, sans qu'il soit possible d'annoncer des chiffres définitifs pour le moment.
Économies et inflations
Pour parvenir à un budget « zéro valeur », c'est-à-dire sans augmentation des dépenses, il sera essentiel que certains ministères absorbent l'inflation sans hausse des crédits. Cela nécessitera des économies significatives, notamment dans les budgets du travail et de l'emploi, où des réformes sont envisagées. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait précédemment évoqué des baisses significatives des dépenses à hauteur de 5 milliards d'euros pour redresser les finances publiques.