EAU - France : Bruno Le Maire appelle au soutien de la présidence de la COP28
Le ministre français de l'Economie a plaidé, lundi, pour le soutien des efforts de la présidence de la COP28", sans s'attarder sur le choix controversé d'un patron de l'industrie pétrolière pour diriger la prochaine conférence mondiale sur le climat.
La nomination de Sultan al-Jaber, patron de la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis, à la tête de la COP prévue fin novembre à Dubaï, a suscité de vives critiques parmi les militants écologistes, tout en étant saluée par l'envoyé américain pour le climat, John Kerry.
La question n'est pas de "savoir qui est en charge de la COP. Le principal défi de la COP28 est (d'aboutir à) des résultats, des décisions concrètes," a déclaré Bruno Le Maire lors d'un déplacement à Abou Dhabi, la capitale du pays hôte.
Le ministre français a affirmé avoir perçu durant sa visite la volonté du PDG d'ADNOC (AbuDhabi National Oil Company) et des responsables émiratis de "parvenir à un résultat qui sera positif et fort".
"Tous les participants à la conférence devraient faire de même: essayer de soutenir les efforts de la présidence de la COP28 afin qu'à l'issue de la COP28 l'unique gagnant soit la planète", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse en anglais.
Plus tôt dans la journée, Sultan al-Jaber a réitéré la position de son pays qui estime que le pétrole brut est indispensable à l'économie mondiale et qu'il est nécessaire pour financer la transition énergétique.
"Nous devons limiter la hausse mondiale des températures à 1,5 degré sans ralentir la croissance économique", a-t-il affirmé lors de la cérémonie d'inauguration de l'université Mohamed ben Zayed d'intelligence artificielle à Abou Dhabi.
Le pays du Golfe, qui est l'un des plus grands exportateurs de pétrole au monde, débourse en parallèle des milliards de dollars dans les énergies renouvelables avec l'ambition de couvrir la moitié de ses besoins d'ici à 2050.
Après des négociations difficiles, la COP27 de novembre en Egypte avait abouti à un texte très disputé sur l'aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique.
Mais elle n'est pas parvenue à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l'objectif de limiter le réchauffement de la planète. Et la question d'une moindre utilisation des énergies fossiles a été à peine mentionnée dans les textes.
Simon Stiell, le secrétaire exécutif de l'ONU-Climat, a estimé toutefois que la tenue de la COP28 aux Emirats arabes unis sera l'occasion d'aborder les "questions difficiles" des énergies fossiles.
Le ministre français de l'Economie a appelé lundi à "soutenir les efforts de la présidence de la COP28", sans s'attarder sur le choix controversé d'un patron de l'industrie pétrolière pour diriger la prochaine conférence mondiale sur le climat. Selon LorientDuJour.