France : effondrement de la cote de popularité de Macron et Borne
La cote de popularité du président français et de la Première ministre s'effondre après le passage en force de la réforme des retraites.
Emmanuel Macron a dit à l'envi qu'il assumerait son impopularité, après l'adoption par 49.3 de la réforme des retraites, le lundi 20 mars, rapporte CentrePresseAveyron.
Une réforme qu'il entend toujours aussi gaillardement appliquer d'ici la fin de l'année.
Il doit donc assumer ce qui accompagne ce que d'aucuns appelleraient son entêtement : la chute inéluctable de sa cote de popularité dans les sondages.
Selon le baromètre Yougov pour le Huffington Post, ce vendredi 7 avril, le chef de l'Etat ne recueille que 22% d'opinions positives, soit un niveau plus bas que lors de la crise des Gilets jaunes, en novembre 2018 (26%, 25% pour Yougov). Dans un autre sondage Viavoice, ce vendredi 7 avril, cette cote de popularité s'établit à 26%.
Le 28 mars 2023, selon un autre sondage BVA pour RTL, Emmanuel Macron n'en était déjà qu'à 28% d'opinions favorables.
Même chez les électeurs de Renaissance, cette confiance a reculé de 10 points en un mois, preuve de la défiance accrue de son propre camp après le passage en force sur la réforme des retraites.
Une attitude et une "politique solitaire" (d'après 53% des français) qui ont suscité une "crise démocratique" s'étendant des hémicyles parlementaires à la rue, une crise dont 88% des Français ne pensent pas pouvoir en sortir... s'il faut faire confiance au président de la République.
Borne et Macron ensemble dans la chute
Emmanuel Macron entraîne dans sa chute de popularité sa Première ministre Elisabeth Borne, alors que les médias relevaient entre eux des tensions naissantes, ce vendredi 7 avril entre Rodez et Pékin.
Comme pour le chef de l'Etat, tous les sondages notent une chute d'au minimum 7 à 10 points de sa popularité en un mois.
Pour Elabe, Elisabeth Borne en est à 22% d'opinions favorables, "le plus mauvais (score) pour un locataire de Matignon depuis 2017".
Elle n'en est qu'à 18% pour Yougov. Le 18 mars, soit deux jours avant son utilisation du 49.3 pour la réforme des retraites, sa cote s'établissait encore autour de 29%.