Israël/Gaza: La France exige « une trêve humanitaire » à Gaza
La France reconnaît « l’ampleur de la catastrophe humanitaire en cours » et réclame « une trêve humanitaire qui permette un accès sûr et immédiat » à la Bande de Gaza, a déclaré lundi la Première ministre Élisabeth Borne, face à l’Assemblée nationale.
Au cours de sa prise de parole solennelle, la cheffe du gouvernement a assuré que « personne ne peut rester insensible face à ce drame humanitaire » et souligne que « chaque vie civile perdue est un échec pour la communauté internationale ».
« Si le terrorisme doit être combattu, la réponse des démocraties doit être juste même dans les combats les plus durs, nous ne devons jamais perdre de vue ce qui fait de nous des démocraties: nos valeurs, le respect de l’Etat de droit comme le droit international humanitaire », a-t-elle martelé à la tribune.
Concédant qu’Israël « a le droit de se défendre », la locataire de Matignon a appelé à « protéger les civils » et à « éviter l’embrasement régional ».
Et de poursuivre: « Les 2 millions d’habitants de Gaza sont dans une situation d’une extrême gravité. Ces milliers de vies fauchées, nous ne les oublions pas ».
S’agissant de la situation des Français bloqués sur place, Élisabeth Borne a fait savoir que le pays restait pleinement mobilisé pour obtenir la libération « immédiate et sans conditions » de tous les otages, et précisé que la diplomatie « poursuit ses efforts » pour que « les dizaines » de Français bloqués à Gaza puissent quitter les lieux, selon aa.
Elle a enfin rappelé la position de Paris quant à la nécessité d’une solution à deux États considérant qu’il « n’y aura pas de paix durable pour Israël sans une perspective politique pour les Palestiniens ».
« La France est l'ami d'Israël, des Palestiniens et des pays arabes dans la région (…). Nous n'avons pas le droit de renoncer, la seule solution c'est la paix » a conclu la cheffe du gouvernement.
À noter que le débat (sans vote) organisé ce lundi au Palais Bourbon, intervient à la veille du déplacement du président Emmanuel Macron en Israël et alors que la situation à Gaza suscite les plus vives inquiétudes.