France: Annulation de l'expulsion de la famille de l'assaillant d'Arras
La famille de Mohamed Mogouchkov, l'assaillant d'Arras, avait été placée, en 2014, en centre de rétention avant son expulsion n'ayant pas obtenu de demande d'asile.
Le ministère de l'Intérieur, dirigé par Manuel Valls à l'époque, avait annulé cette mesure d'éloignement.
Le respect du droit et de la loi. L'ancien ministre Manuel Valls réagit ce samedi 14 octobre à la polémique lancée autour de l'annulation de l'expulsion, en 2014, de la famille de Mohamed Mogouchkov, l'homme de 20 ans qui a attaqué au couteau plusieurs personnes vendredi au lycée Gambetta à Arras (Pas-de-Calais). Il rappelle que cette décision a été prise dans le strict cadre de sa circulaire.
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Cette famille d'origine ingouche est arrivée en France en 2008, Mohamed Mogouchkov est alors âgé de 6 ans. En 2013, la famille, installée à Rennes, se voit refuser sa demande de droit d'asile. Les recours sont épuisés et les parents et les cinq enfants sont placés en centre de rétention en vue de leur expulsion. La famille refuse de monter dans l'avion pour la Russie et de nombreuses associations se mobilisent pour empêcher cet éloignement.
Une décision conforme aux textes
En 2014, le préfet d'Ille-et-Vilaine, Patrick Strzoda, signe une note de fin de rétention sur "instructions ministérielles" de la famille Mogouchkov. Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur à l'époque, estime auprès de BFMTV que "cette famille remplissait toutes les conditions de sa circulaire datant de 2012". Les Mogouchkov étaient en France depuis plus de cinq ans, quatre des enfants étaient scolarisés en France et ils venaient d'avoir un bébé."A l'époque, la famille est sans signalement particulier et ne représente aucun danger de trouble à l'ordre public", ajoute l'ancien locataire de Beauvau.
Depuis, le père de la fratrie a été expulsé, seul, de France en 2018 pour radicalisation. La fratrie est aussi connue des services de police et de la justice. Le frère aîné Movsar a été condamné il y a quelques mois pour ne pas avoir dénoncé un projet d'attentat islamiste dont il avait eu connaissance et pour apologie du terrorisme, en raison de ses publications sur les réseaux sociaux relayant la propagande de Daesh. Il est depuis incarcéré.
À sa majorité, Mohamed Mogouchkov avait lui aussi fait une demande d'asile. Celle-ci lui a été refusée en 2021. Il ne pouvait toutefois pas être expulsé. Arrivé avant ses 13 ans sur le territoire français, il bénéficiait d'une protection absolue. Rapporte