France: Procès d'un gendarme du GIGN pour un tir mortel lors d'une interpellation : Était-il justifié ?
Un gendarme du GIGN de Reims est actuellement jugé devant la cour criminelle du Pas-de-Calais pour avoir pris la vie d'un homme lors d'une opération d'interpellation.
Le militaire, Alexandre B., est accusé d'avoir causé la mort d'un individu de 22 ans lors d'une intervention liée à des vols présumés. L'incident a eu lieu en 2018 lorsqu'Alexandre B., chef de groupe au sein du GIGN, a été appelé en renfort à Arras pour enquêter sur des vols en bande organisée impliquant des membres d'un camp de gens du voyage.
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Lors de l'interpellation, les gendarmes ont tenté d'arrêter trois individus à bord d'une BMW. Bien que les autres passagers du véhicule aient réussi à s'échapper, le conducteur, identifié comme Henri Lenfant, est resté à l'intérieur avec le moteur éteint.
Les forces de l'ordre ont essayé de le faire sortir, mais il a refusé d'obtempérer. Dans une tentative désespérée pour le faire sortir du véhicule, Alexandre B. s'est retrouvé à genoux sur le siège passager, essayant en vain de retirer les clés du contact. Cependant, Lenfant a redémarré la voiture et a brusquement accéléré, tout en essayant de repousser le gendarme hors du véhicule. Craignant pour sa vie, Alexandre B. a tiré, atteignant Lenfant à la nuque et entraînant son décès.
Au cours du procès, la cour criminelle examinera si le tir d'Alexandre B. était justifié ou non. Il affirme avoir agi pour sauver sa propre vie, tandis que la défense souligne le comportement violent et dangereux des personnes impliquées.
Le verdict final pourrait entraîner une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour le gendarme.