Meurtre de Lola : qui est Dahbia B., accusée du meurtre odieux
Un psychologue expert en affaire criminelle a décrypté le profil de Dahbia B., principale suspecte dans le meurtre odieux de la jeune Lola, 12 ans, à Paris. "Une personnalité psychotique au regard des premiers éléments", révèle ce spécialiste.
Dans les annales de l’horreur criminelle, Dahbia B. occupe désormais une place à part.
Comment expliquer que cette jeune femme de 24 ans, sans casier judiciaire, connue en tant que victime de violences conjugales, s’acharne sur une fillette de 12 ans, lui faisant endurer les pires sévices, dans cet immeuble du XIXe arrondissement parisien, avant de transporter son petit corps supplicié dans une malle ?
L’instruction qui commence à peine devrait percer les tréfonds d’une personnalité déroutante. Le juge en charge de l’enquête ouverte pour viol, meurtre accompagné d’actes de torture et de barbarie, devrait très vite nommer un collège d’experts psychiatres de renom pour obtenir des premières réponses sur la responsabilité pénale de la jeune femme.
Mais au regard du comportement de cette ressortissante algérienne, en situation irrégulière, avant et pendant les faits, des premiers éléments interpellent.
Déconnectée de la réalité
"Pour arriver à commettre de tels actes, on peut déjà avancer la thèse d’une personnalité psychotique, avance ce spécialiste en psychologie criminelle, en Occitanie.
Elle a réduit cette fillette à l’état d’objet et non en tant qu’être humain. Elle apparaît insensible à l’autre. Dans ce schéma, était-elle dans un état délirant au moment des faits ? Elle essaie de chercher dans son passé de quoi expliquer son passage à l’acte en mentionnant la mort de sa mère.
Mais ce récit est très fréquent chez les criminels psychotiques, qui, en réalité cherchent une explication à leur geste et sont en phase de reconstruction.
Toutes les femmes qui ont perdu leur mère ne sont pas des criminelles ! Il y a clairement une pathologie avérée que les experts identifieront."
À l’instar de ce psychologue, tous les spécialistes s’attardent sur deux éléments troublants. Le 21 août 2022, Dahbia B. est interpellée à l’aéroport de Roissy comme si elle voulait prendre l’avion alors qu’elle est démunie de billet et de carte d’embarquement.
"Sans doute un premier signal d’une détresse ou d’une décompensation en lien avec sa psychose. Ce qui peut ressembler à une fuite n’a rien d’un schéma élaboré, ni réfléchi.
Mort de Lola, 12 ans : l’ex-compagnon de la principale suspecte s’exprime
De même, lorsqu’elle se promène avec le corps de la fillette dans cette malle, à la vue de tout le monde, elle ne met pas en place un mécanisme de défense pour s’organiser et faire en sorte d’échapper à ses responsabilités.
Là aussi, c’est le signe d’une personnalité psychotique qui semble s’ignorer."
Second événement tout aussi troublant : les vidéos qu’elle poste sur les réseaux sociaux. Sur ces images, diffusées sur les chaînes d’infos, Dahbia B., apprêtée et maquillée, se met en scène en train de chanter.
À des années-lumière des atrocités commises quatre jours plus tard seulement. Narcissisme exacerbé teinté d’immaturité, une Médée 2.0 qui bascule froidement dans l’horreur. Comme déconnectée de la réalité, selon LaDepeche.