France/ logement : Chute des ventes des appartements dans Paris
A peine 8.000 biens ont été vendus entre le 1er juillet et le 30 septembre dernier. C'est 29% de moins par rapport au troisième trimestre 2022
Le marché de l'immobilier résidentiel ancien à Paris est en recul par rapport au niveau moyen des dix dernières années, a révélé ce 01 décembre le quotidien français spécialisé La Tribune rapportant les derniers chiffres de la Chambre des notaires de Paris. Ce chiffres démontrent que les ventes des appartements de la capitale au troisième trimestre 2023 ont chuté de 14% par rapport au troisième trimestre moyen des dix dernières années.
« A peine 8.000 biens ont été vendus entre le 1er juillet et le 30 septembre dernier. C'est 29% de moins par rapport au troisième trimestre 2022. Sur la même période, le prix moyen du mètre carré a pourtant baissé de 5,3%, s'établissant à 10.090 euros. Le plancher des 10.000 euros devrait même être percé « courant novembre », indique La Tribune.
Le logement est en crise dans Paris où il devient de plus en plus difficile de trouver du loyer. Le Monde a publié il ya quelques semaines une enquête révélant que même les personnes à très fort revenus peinent à trouver du loyer dans Paris.
La forte demande en logement crée un déséquilibre entre l’offre et la demande plus important que partout ailleurs en France.
Pour le site Immobilier Danger, l’une des raisons principales est le manque d’annonces, les transactions se font de plus en plus de bouche-à-oreille. Aussi, depuis 2008, le logement dans Paris se transforment en bureaux en plus grand nombre. « Beaucoup de grosses sociétés (grande compagnie d’assurance, banques, etc.) possèdent des immeubles entiers dans Paris. Ces achats n’ont pas été faits dans un but d’investissement locatif, mais dans un but de création de patrimoine. Ces entreprises laissent ces logements vides. Elles ne souhaitent pas mettre en location ses biens », note le site.
En outre, la grande mode actuelle des investisseurs sur Paris est de louer leurs appartements, studios ou chambres pour des touristes et non pour des résidents. En faisant une concurrence déloyale aux hôtels, cela leur permet d’empocher bien plus de loyers par rapport à un locataire possédant un bail de location longue durée (un an en location meublée ou trois ans en location vide).
La spéculation fait également partie des raisons de cette pénurie de logement dans la capitale. En 2012, l’INSEE dénombrait pas moins de 2 359 000 logements vacants, soit 7.11 % du parc de logements. Cela représente une augmentation de 2.2 % par rapport à 2011. Paris et l’Ile-de-France ne sont pas épargnés par ce phénomène.