Politique française : incertitude et tensions après la dissolution de l’Assemblée nationale
Depuis l’annonce inattendue par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale le soir des élections européennes, le Premier ministre ne s’est pas exprimé publiquement.
Cette décision a plongé le paysage politique français dans une période d’incertitude, exacerbée par les manœuvres et les négociations entre différents partis.
Rencontre entre Éric Zemmour et Marion Maréchal
Au cœur de ces tensions, Éric Zemmour a annoncé sur X (anciennement Twitter) qu’il allait rencontrer Marion Maréchal pour « connaître ce qu’elle cherche vraiment à obtenir ». La nouvelle eurodéputée de Reconquête! avait déjà rencontré Marine Le Pen et Jordan Bardella pour discuter des prochaines élections législatives.
Sur CNEWS, Marion Maréchal a exprimé son soutien à une coalition avec le RN : « Nous avons atteint notre objectif en ayant des élus. Mais le leader qui pose le cadre de cette coalition, c’est le RN. J’espère convaincre Éric Zemmour d’adhérer à cet accord ».
Divisions au sein des Républicains
L’idée d’une alliance avec le RN ne fait pas l’unanimité. Éric Ciotti, président des Républicains (LR), envisage un accord avec le Rassemblement national, mais cette proposition rencontre une forte opposition interne. Annie Genevard, secrétaire générale de LR, a déclaré sur BFMTV qu’un tel ralliement serait « grave et contradictoire », appelant son parti à maintenir une « ligne d’indépendance » et à courir sous ses propres couleurs.
Appel à la mobilisation de la Grande Mosquée de Paris
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a exhorté les musulmans à voter lors des législatives anticipées du 30 juin pour contrer la montée de l’extrême droite. Dans son billet hebdomadaire, il s’est inquiété de la « montée inquiétante de l’extrême droite » et des conséquences potentielles d’une cohabitation avec le RN. Selon lui, cette situation pourrait ramener la France « aux heures les plus obscures de notre histoire ». Il a également lancé un appel aux partis républicains pour qu’ils s’opposent fermement à l’extrême droite et proposent une alternative claire et unifiée.