France : Tout savoir sur le Check-up fertilité annoncé par Emmanuel Macron ?
En France, on déploie d’énormes efforts à l’heure actuelle pour faire face à la baisse notable de la natalité…
Dans le cadre de la lutte contre l’infertilité et pour assurer le "réarmement démographique", Emmanuel Macron a annoncé un "check-up fertilité" à 20 ans avec spermogramme et mesure de la réserve ovarienne. Dans un futur proche, il devrait être possible de bénéficier du remboursement intégral par l’Assurance maladie d’un « check-up fertilité ». C’est Emmanuel Macron lui-même qui l’a annoncé dans un entretien accordé au magazine Elle au cours duquel il a précisé son plan contre l’infertilité. On fait le point sur cette nouvelle mesure.
Pour qui ?
Emmanuel Macron a annoncé qu’il devrait être possible de bénéficier du check-up fertilité vers l’âge de 20 ans. Vous pourrez bénéficier d’un bilan complet, que vous soyez une femme ou un homme :
Pour les femmes, un test de réserve ovarienne sera effectué… Pour les hommes, un spermogramme.
Le Président français a également annoncé le lancement de campagnes en faveur de l’autoconservation d’ovocytes pour les femmes. Par ailleurs, l’autoconservation ovocytaire, aujourd’hui réservée aux établissements hospitaliers, devrait être étendue aux centres privés. L’objectif est de réduire les longs délais d’attente (16 à 24 mois en moyenne) avant de bénéficier d’une Procréation médicalement assistée (PMA), rapporte le site Previssima.
Quel sera le remboursement Sécu du test fertilité ?
Pour l’heure, seules les personnes dont les problèmes de fertilité sont avérés peuvent bénéficier du remboursement d’un test fertilité. Pour les autres, la Sécurité sociale ne rembourse rien.
France: Faut-il encourager la natalité pour dynamiser l'économie ?"
Emmanuel Macron compte changer les règles du jeu : le « check-up fertilité » sera intégralement remboursé par l’Assurance maladie.
Du sport pour des spermatozoïdes vigoureux
Pour les hommes, il sera proposé de réaliser ce que l'on appelle un spermogramme. Le principe est simple : récolter un peu de sperme pour analyser de nombreux paramètres comme le volume, l'acidité, la viscosité du sperme. On analyse aussi le nombre de spermatozoïdes, leur taille, leur forme et leur mobilité.
Et si le spermogramme n'est pas normal ? C'est toute la question, car il y a anormal et anormal. Si vous allez à la sortie d'une école et que vous analyser le sperme de tous les papas, une grande partie d'entre eux auront certainement un spermogramme anormal, avec des spermatozoïdes trop lent, difforme ou encore de petite taille. Ces papas ne le savent pourtant pas et ont malgré tout réussi à avoir des enfants.
Ne risque-t-on pas alors d'inquiéter ces jeunes hommes ? Non, car le spermogramme est le reflet d'une certaine bonne ou mauvaise santé. Le surpoids, la sédentarité, la consommation de tabac, d'alcool ou de cannabis altère la production de spermatozoïdes. En clair, pour améliorer la qualité de son sperme et de ses spermatozoïdes, il faut pratiquer de l'activité physique, arrêter de fumer et manger des fruits et des légumes ! Vous aurez des muscles et des spermatozoïdes vigoureux.
Congé de naissance : le gouvernement annonce une concertation sur le sujet
Egalement, Emmanuel Macron avait annoncé mi-janvier la mise en place d'un congé de naissance destiné à remplacer le congé parental. Le gouvernement a annoncé dimanche 12 mai lancer une concertation sur le sujet.
Le gouvernement lancera mercredi 15 mai une concertation avec les syndicats, le patronat et les associations au sujet du congé de naissance, qui doit remplacer le congé parental, a annoncé la ministre déléguée chargée des familles, Sarah El Haïry, dans un entretien de La Tribune dimanche paru dimanche 12 mai.
Annoncé lors d'une conférence de presse le 16 janvier, ce plan contre l'infertilité doit s'articuler autour de la "prévention", du "parcours" et de la "recherche".
Le chef de l'État avait annoncé ce plan pour relancer la natalité lors d'une conférence de presse le 16 janvier 2024. "Toute femme doit disposer librement de son corps. Mais un chiffre m'interpelle: le taux de fécondité est de 1,8 et le taux de désir d'enfant s'établit à 2,3", a-t-il déclaré au magazine féminin dans cet entretien balayant plusieurs sujets considérés comme importants pour l'électorat féminin.
"Il ne faut pas culpabiliser celles qui ne veulent pas avoir d'enfants, mais il ne faut pas que la mauvaise organisation de notre société empêche des femmes, des familles d'en avoir si elles le souhaitent".
Une campagne pour l'autoconservation des ovocytes
Il a précisé que son plan de lutte contre l'infertilité allait s'articuler autour de la "prévention", du "parcours" et de la "recherche". Le chef de l'État a également rappelé les contours du futur congé de naissance qui "va entrer en vigueur fin 2025". L'objectif: rémunérer les jeunes parents qui cessent ou réduisent leur activité pour s'occuper de leur enfant.
"Trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l'enfant et indemnisés à hauteur de 50% du salaire jusqu'au plafond de la Sécurité sociale (1900 euros)", précise-t-il.
Il est à noter que l'Unaf (Union nationale des associations familiales) s'était félicitée des propos de Macron, car, selon elle, "l'écart se creuse entre le désir (d'enfants) et la réalisation : 2,27 enfants désirés contre une fécondité en forte baisse à 1,68". "C'est un bon point de départ pour que les jeunes parents soient vraiment accompagnés pendant la première année de leur enfant", salue-t-elle. Le Syndicat de la Famille a quant à lui déploré la "quasi-disparition du congé parental", qui réduirait considérablement, passant de trois ans à deux fois trois mois. Pour lui, le projet du président de la République nécessite une révision, car il n'est pas en accord avec "les objectifs de natalité d'Emmanuel Macron et l'état des finances publiques".