France: Trois ans après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame... Le drame toujours non-élucidé
L'enquête autour de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris se poursuit, trois ans après le jour qui a vu l'édifice vieux de plus de 850 ans prendre feu. La thèse accidentelle serait plébiscitée à 99%.
Trois ans après l'incendie de Notre-Dame, les enquêteurs s'interrogent toujours sur les causes du gigantesque sinistre qui a détruit partiellement la cathédrale, au centre de Paris, mais privilégient le scénario d'une imprudence sur celui d'un acte volontaire.
Ce 15 avril 2019, alors qu'il était en plein travaux de restauration, l'édifice vieux de plus de 850 ans et connu à travers le monde entier s'était embrasé et avait perdu sa flèche, sa toiture, son horloge et une partie de sa voûte, ravagées par les flammes.
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La thèse de l'imprudence d'un fumeur ou d'une imprudence de chantier toujours à l'étude
Ce drame reste à ce jour non-élucidé : les investigations, menées par la Brigade criminelle sous la houlette de trois juges d'instruction parisiens, sont toujours en cours et n'ont toujours pas permis d'établir avec certitude la cause de l'incendie. Selon lejsl.com.
En juin 2019, au terme de l'enquête préliminaire, le procureur de Paris Rémy Heitz avait indiqué privilégier la piste accidentelle, évoquant un mégot mal éteint ou un dysfonctionnement électrique, rien ne semblant accréditer la piste criminelle.
Mercredi, une source judiciaire a indiqué à l'AFP que « les hypothèses d'une intervention humaine volontaire ou d'un dysfonctionnement électrique, si elles ne sont pas privilégiées, ne peuvent être totalement écartées avec certitude à ce stade des investigations. » « Celles de l'imprudence d'un fumeur ou d'une imprudence de chantier par utilisation d'un outil générateur d'étincelles notamment restent également à l'étude », a ajouté cette source.
La zone du départ de feu confirmée
Les enquêteurs ont d'abord procédé pendant de longs mois à des prélèvements sur les lieux du drame, au milieu de centaines de mètres cubes de décombres, dans des conditions parfois difficiles à cause de la fragilité de l'édifice et des « interruptions liées à la crise sanitaire (du Covid) et par les règles de sécurité relatives à la présence de plomb dans les gravats », selon la source judiciaire.
Les enquêteurs ont ensuite débuté une phase d'analyses, qui n'est toujours pas achevée : « deux des cinq expertises ordonnées par les magistrats instructeurs ont à ce jour donné lieu au dépôt d'un rapport final », selon la source judiciaire.
Seule certitude, la zone de départ de feu est confirmée. Il s'agit de « la sablière du mur gouttereau du chœur à l'angle sud-est de la croisée du transept », soit un élément en bois de la charpente. De nouvelles expertises des gravats ont été lancées et devraient durer encore plusieurs mois.
Défaillance dans le système d'alarme
Parallèlement aux recherches sur place, plusieurs auditions ont eu lieu. Rien que pendant les deux mois de l'enquête préliminaire menée par le parquet de Paris, une centaine de témoins ont été entendus.
Les investigations ont, par ailleurs, permis de détecter plusieurs défaillances dans la sécurité de la cathédrale, notamment dans son dispositif d'alarme, ce qui a contribué à retarder l'appel aux pompiers le jour de l'incendie, ou sur le système électrique d'un des ascenseurs.
Ces dysfonctionnements ne sont vraisemblablement pas à l'origine de l'incendie, mais ont pu permettre aux flammes de se propager dans l'édifice.