François Bayrou refuse d'intégrer le gouvernement Attal, qualifie sa nomination d'humiliation
Mercredi, le président du MoDem a refusé d'intégrer le gouvernement dirigé par Gabriel Attal.
D'après BFMTV, il a expliqué son choix auprès des députés du MoDem, invoquant des divergences de points de vue avec l’exécutif.
Une inclination droitière à l’origine d’un renoncement.
Pressenti pour intégrer le gouvernement, François Bayrou a finalement jeté l’éponge, mercredi, faute de convergences de points de vue sur la politique à mener.
Pour celui dont le nom a circulé pour devenir ministre de l’Éducation après avoir été relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires de son parti, le MoDem, la nomination de Gabriel Attal et de plusieurs personnalités de droite marque une rupture, comme l’a fait savoir BFMTV.
« C’est une démarche d’humiliation qu’on nous impose », a-t-il lancé lors d’un dîner organisé avec les députés du MoDem, mercredi soir, relayé par la chaîne d’informations.
L’ancien ministre de l’Éducation nationale, entre 1993 et 1997, a notamment fustigé la coloration du nouveau gouvernement, trop « parisien » qui pourrait se traduire par « l’éloign(ement) » de « l’idéal d’un rapprochement entre gouvernants et gouvernés », rapporte l'AFP.
Des critiques sur « l’expérience » de Gabriel Attal
Dès l’annonce du nouveau gouvernement, l’ancien triple candidat à l’élection présidentielle avait fait part de ses doutes sur l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon, comme indiqué dans Le Parisien.
En cause, « l’expérience nécessaire » dont manquerait le plus jeune Premier ministre de la Ve République, âgé de 34 ans. Autre « interrogation » soulevée, son départ rapide du ministère de l’Éducation, alors « qu’on a fait naître un espoir ». Arrivé rue de Grenelle en juillet dernier, Gabriel Attal a passé six mois à ce poste.
Désormais, son équipe gouvernementale penche fortement à droite. Les arrivées de Rachida Dati et de Catherine Vautrin, respectivement à la Culture et au Travail, à la Santé et aux Solidarités, et transfuges des Républicains, traduisent la volonté de l’exécutif de se rapprocher du parti d’Éric Ciotti pour passer les lois, faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale.
En attendant, un nouveau remaniement est attendu. Il pourrait être annoncé jeudi.