Frappe contre un hôpital à Gaza : le monde arabe en colère
De nombreuses manifestations contre Israël, parfois émaillées d'incidents, ont eu lieu mercredi au Proche et Moyen-Orient au lendemain de l'explosion qui a tué des centaines de civils dans un hôpital de Gaza.
La rue arabe en colère. Des milliers de personnes ont manifesté mercredi 18 octobre à travers le monde arabe, exprimant leur indignation face à la mort de plusieurs centaines de personnes lors d'une frappe contre un hôpital de Gaza, imputée à Israël par les autorités palestiniennes.
D'importants rassemblements ont eu lieu à Amman, Tunis, Beyrouth, Damas et d'autres capitales au lendemain du drame qui a fait au moins 471 morts, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza assiégée, et suscité des appels à une "journée de colère" dans le monde arabe.
Le Hamas a accusé Israël d'être à l'origine de cette frappe.
L'armée israélienne a rejeté ces accusations et imputé cette attaque à un tir de roquette raté du "Jihad islamique", allié du Hamas et qui a qualifié ces accusations de "mensonges".
Mercredi, devant l'ambassade d'Israël à Amman, environ 10 000 Jordaniens, selon une source sécuritaire jordanienne, se sont rassemblés pour exiger l'expulsion de la mission diplomatique israélienne à la suite de l'attaque, rapporte France 24.
En dépit du blocage des routes menant à l'ambassade par les forces de sécurité, la manifestation a grossi, attestant de la colère de la rue en Jordanie, pays abritant un grand nombre de réfugiés palestiniens.
À Bahreïn, qui a aussi normalisé ses relations avec l'État hébreu en 2020, une poignée de militants se sont rassemblés devant l'ambassade israélienne à Manama – un quartier quadrillé par la police –, appelant notamment leur pays à rompre ses liens avec Israël.