Fusillade à Paris : Les Kurdes ne se sentent pas en sécurité en France ! Une nouvelle marche s’est élancée

Les sentiments sont toujours brûlants. Au milieu d'une sécurité renforcée, les Kurdes ont commémoré leurs victimes à la manière de leurs traditions et coutumes.

Trois jours après la tuerie qui a coûté la vie à trois personnes issues de la communauté kurde, une nouvelle marche s’est élancée ce lundi midi pour rendre hommage aux victimes.

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L’émotion reste vive, trois jours après l’attaque en plein Paris. A l’appel du Conseil démocratique kurde en France (CDKF), une marche s’est élancée ce lundi à midi en hommage aux victimes de la tuerie de la rue d’Enghien qui a eu lieu vendredi. Cette marche, qui est partie vers 12h30 des lieux de l’attaque, doit rallier la rue La Fayette, où avaient été retrouvés les corps des trois militantes du PKK, il y a presque dix ans jour pour jour.

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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies et de petits autels ont été érigés sur le trottoir, à l’endroit où les trois victimes ont été abattues, sur lesquels ont été déposés leur photographie, ainsi que des bougies et des bouquets de fleurs. Les manifestants scandaient en kurde « Nos martyrs ne meurent pas » et en français « Femmes, vie, liberté », et réclamant « vérité et justice ».

Un « profond sentiment d’insécurité »

« Un profond sentiment d’insécurité demeure au plus haut niveau, au sein de la communauté kurde », a insisté sur Twitter Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France, qui en appelle à une intervention du président de la République afin d’obtenir « des garanties ».

Depuis l’attaque, les rassemblements se multiplient. Peu de temps après la tuerie vendredi, des centaines de personnes s’étaient retrouvées dans le Xe arrondissement parisien pour faire entendre leurs voix. Dans la foulée de la venue du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, des affrontements avaient éclaté entre certains individus et les forces de l’ordre.

Les représentants de la communauté kurde avaient appelé à un nouvel hommage samedi sur la place de la République. En fin de cortège, de violents débordements avaient éclaté en marge du rassemblement, sur le boulevard du Temple. Des policiers avaient alors fait usage de gaz lacrymogènes, tandis que des véhicules et du mobilier urbain avaient été incendiés. Rapporte Le Parisien