Fusillade à Paris : une journée tragique en France !
Paris a connu une journée pas comme les autres, lorsque des événements sanglants ont bouleversé le calme de la ville.
Un homme a ouvert le feu sur plusieurs personnes dans le Xe arrondissement hier vendredi. Trois sont décédées selon un dernier bilan de la procureur en début d’après-midi.
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Un motif raciste du suspect est toujours retenu
La garde à vue du retraité soupçonné d'avoir tué trois Kurdes vendredi à Paris parce qu'il était "raciste" a été prolongée samedi, tandis que des violences ont éclaté en marge d'une manifestation d'hommage aux victimes.
Au lendemain de l'attaque, le parquet de Paris a annoncé que "le mobile raciste des faits" a été "ajouté" à l'enquête ouverte pour assassinats, tentatives d'assassinats, violences avec arme, et infractions à la législation sur les armes.
Le suspect de 69 ans, un conducteur de train à la retraite de nationalité française, avait déclaré lors de son interpellation avoir agi parce qu'il était "raciste", selon une source proche du dossier.
La communauté Kurde en colère
Des heurts ont eu lieu en marge de la manifestation organisée ce samedi 24 décembre dans le centre de Paris en soutien à la communauté kurde.
Certains manifestants ont lancé des projectiles envers les forces de l'ordre, outre le mobilier urbain qui a également été renversé.
Des accrochages auraient également éclaté entre manifestants qui ne souhaitaient pas recourir à la force et d'autres plus agressifs. Les forces de police ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Dans la foule, de nombreux manifestants brandissaient des drapeaux du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), selon l'AFP.
"Ce qu'on ressent c'est de la peine et de l'incompréhension parce que ce n'est pas la première fois que ça arrive", a confié à l'AFP Esra, une étudiante de 23 ans.
Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes et de "tous les Kurdes morts pour la liberté".
Qui sont ces victimes ?
Deux hommes et une femme ont perdu la vie, hier vendredi, dans une fusillade survenue dans le Centre culturel kurde, sise le Xe arrondissement parisien.
Selon les informations communiquées par le Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF), les victimes étaient tous membres de la communauté kurde.
Parmi les victimes figure un célèbre chanteur kurde, en l'occurrence Mîr Perwer. Le CDKF avait annoncé vendredi soir que l’une des personnes décédées lors de l’attaque était un artiste kurde reconnu comme réfugié politique et « poursuivi en Turquie pour son art ».
Présente au moment de l’attaque, la journaliste et activiste kurde, Selma Akkaya, avait précisé à l’AFP qu’« un célèbre chanteur kurde » se trouvait parmi les blessés.
Les deux autres victimes ont également été identifiées selon le CDKF.
Il s’agit d’Abdulrahman Kizil, un « citoyen kurde ordinaire » qui fréquentait « quotidiennement » l’association, et d’Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France.
Leurs identités ont été confirmées par une source policière. Emine Kara était la responsable du Mouvement des femmes kurdes
Emine Kara avait fait une demande d’asile politique « rejetée par les autorités françaises », a affirmé vendredi le porte-parole du mouvement, Agit Polat, devant la presse.
11 interpellations à Paris au terme des heurts entre les manifestants et la police
11 personnes coupables de troubles à Paris ont été interpelées par les forces de l’ordre, a fait savoir Laurent Nuñez, préfet de police de la capitale française, sur les ondes de la chaîne BFM TV.
Selon lui, il n’y a qu’un seul blessé parmi les manifestants alors que 31 policiers ont reçu des blessures au cours des affrontements. Une quinzaine de vitrines et plusieurs voitures ont été endommagés suite à ces violences, a ajouté Laurent Nuñez.