Garcinia Cambogia : un coupe-faim dangereux pour la santé, les autorités tirent la sonnette d’alarme
Les autorités sanitaires françaises mettent en garde contre les dangers des compléments alimentaires à base de Garcinia cambogia, utilisés pour la perte de poids.
Bien que cette plante soit interdite dans les médicaments en France depuis 2012, elle continue d'être vendue dans de nombreux produits amaigrissants.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a alerté sur des effets indésirables graves, incluant hépatites aiguës, troubles psychiatriques, cardiaques et musculaires. Ces risques concernent même des individus sans antécédents médicaux.
Des cas d'hépatites aiguës fatales, ainsi que des troubles sévères dans divers pays, dont la France, l’Espagne, les États-Unis et le Canada, ont été signalés.
Entre 2009 et mars 2024, 38 incidents ont été répertoriés en France, touchant des personnes aux profils divers, y compris celles sans maladies préexistantes. L’Anses déconseille donc fortement la consommation de Garcinia cambogia, un avertissement qui survient après des analyses approfondies de ces cas.
Malgré son interdiction dans les médicaments, la plante est encore largement présente dans les compléments alimentaires destinés à réduire la sensation de faim ou à contrôler le stockage des graisses.
Les autorités françaises soulignent que certains effets indésirables peuvent être amplifiés par des interactions médicamenteuses, notamment avec des antidépresseurs, des traitements antirétroviraux ou des médicaments affectant la fonction hépatique.
La réglementation européenne ne remet pas encore en cause les allégations des fabricants concernant les bienfaits amaigrissants de cette plante, mais l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) mène actuellement une évaluation des risques.
Cela pourrait aboutir à des restrictions ou à une interdiction de la substance active présente dans le Garcinia cambogia.
Dans ce contexte, les experts rappellent que la perte de poids sans indication médicale présente des risques importants, surtout lorsqu'elle est accompagnée de pratiques alimentaires déséquilibrées.
Les autorités insistent sur la nécessité d’une approche plus prudente et encadrée concernant l’usage de plantes dans les compléments alimentaires.
