Gaza au bord de la famine : l'appel urgent à l'aide humanitaire face à une situation chaotique
La situation humanitaire dans la bande de Gaza est alarmante, et l'ONU craint une famine généralisée.
Le samedi 16 mars, le premier navire d'aide humanitaire, en provenance de Chypre, a terminé le déchargement de sa cargaison, qui reste encore largement insuffisante face aux immenses besoins de la population.
Un deuxième navire d'aide est prêt à partir vers le territoire palestinien, mais son départ est actuellement retardé en raison des conditions météorologiques.
L'arrivée de nouvelles aides par voie maritime suscite un certain espoir à Gaza, même si cela ne sera pas suffisant pour répondre aux besoins de la population.
C'est ce que souligne Ziad Medoukh, un professeur de français résidant dans la ville de Gaza, au nord de l'enclave palestinienne : "Il y a 400 000 Palestiniens à Gaza qui souffrent de la faim, qui ne trouvent rien et qui attendent avec impatience l'arrivée de ces aides, en particulier la farine".
Et d'ajouter: "ils ont un petit repas, mais il n'y a rien dedans : juste un verre d'eau, un petit morceau de pain, rien d'autre. Il n'y a pas de fruits, pas de légumes, pas de viande. Toutes les terres agricoles, en particulier dans le nord de la bande de Gaza, ont été détruites."
Certains produits sont disponibles sur le marché, mais leurs prix ont explosé, précise Ziad Medoukh : "À Gaza, un kilogramme de farine coûte actuellement 30 euros, un kilogramme de riz coûte 40 euros et un kilogramme de sucre coûte 25 euros. Ce sont des prix jamais vus à Gaza, alors que de nombreuses personnes n'ont pas travaillé depuis six mois."