L’éventualité d’une « guerre totale est réaliste », selon Hassan Nasralla
C’était une prise de parole très attendue au Liban : le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé ce vendredi 3 novembre son premier discours depuis le début de la guerre entre le Hamas palestinien et Israël.
Il a averti que l’éventualité « d’une guerre totale » était « réaliste », soulignant que « toutes les options » étaient sur la table concernant le front libanais avec Israël, rapporte l'AFP.
« Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence », a déclaré Hassan Nasrallah.
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Hassan Nasrallah a affirmé que les Etats-Unis étaient « entièrement responsables » de la guerre à Gaza et qu’« Israël n’est qu’un instrument ».
S’adressant aux Etats-Unis, il leur a reproché d’« [empêcher] le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression ».
« Votre flotte en Méditerranée ne nous fait pas peur »
Le chef du Hezbollah libanais pro-iranien a également affirmé à l’adresse des Etats-Unis que son mouvement ne craignait pas leur flotte, mais estimé qu’ils pouvaient « empêcher une guerre régionale » en arrêtant la guerre à Gaza.
« Votre flotte en Méditerranée ne nous fait pas peur (…) Nous sommes prêts (à faire) face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez », a dit Hassan Nasrallah, Il a ajouté, à l’adresse de Washington, que « celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l’agression à Gaza ».
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Le discours de ce vendredi a été précédé d’une flambée de violence jeudi soir à la frontière entre le Liban et Israël, où les échanges de tirs sont quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza entre le Hezbollah, proche de l’Iran, et l’armée israélienne.
Le Hezbollah a annoncé dès l’attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël sa solidarité avec son allié palestinien et revendique des tirs contre les positions militaires israéliennes dans des secteurs frontaliers depuis le sud du Liban.