Expert Français : le gouvernement français doit prendre des mesures efficaces dans la lutte contre les Frères musulmans
Le gel des 25 millions destinée aux Frères Musulmans ne sera pas la mesure des plus efficace, a indiqué Miloudi Nouréddine, directeur d’établissement d’éducation spécialisée en (ASE) et (PJJ).
Dans une interview à Al-Ain News M. Miloudi Nouréddine a estimé que les mesures prises par l'État français demeurent insuffisantes étant entendu que les financements de cette organisation restent obscurs.
Voici le texte intégral de l'interview :
Le gouvernement français a récemment décidé de frapper les Frères musulmans au portefeuille où près de 25 millions d'euros ont été gelés pour limiter le financement de cette organisation.
Le gel des 25 millions destinée à l’organisation des frères Musulmans ne sera pas la mesure des plus efficace étant entendu que les financements de cette organisation restent obscurs.
Pensez-vous que les mesures liées au volet financement sont efficaces dans la lutte contre cette organisation ?
En effet, plusieurs études et investigations semblent indiquer que des pays ont passé le relais à d’autres dans le domaine du financement des Frères musulmans. Mais très souvent, les capitaux utilisés proviennent toujours de façon détournée.
Quelles mesures l'Etat devrait prendre pour protéger la société, notamment les enfants et jeunes des idées extrémistes de la confrérie ?
Il est Important concernant cette question, que l’État clarifie son positionnement face à certains pays enclins à certains radicalismes, se pose la question géopolitique qui encore à ce jour privilégie les relations avec ces pays de manière économique, au détriment de l’éducation et d’une pensée laïque.
S'agissant des terroristes français rapatriés, les autorités ont tardé à appliquer "partiellement" l'arrêt de la CRDH sur le retour des terroristes.
Pourquoi ? Et quelle démarche suivie par le gouvernement dans la réintégration de ces revenant ?
La CRDH a tardé parce que L’autorité judiciaire européenne contraint la justice française à réexaminer les demandes des familles, au nom de la protection des intérêts des enfants, actuellement retenus dans des camps syriens.
Cette démarche est-elle efficace ?
La démarche est d’organise la prise en charge des mineurs à leur retour de zone irako-syrienne sur le territoire, prévoit un accompagnement spécifiques adaptés à leur âge et à leur situation individuelle. Le dispositif s'appuie largement sur le droit commun, permettant de mobiliser l'ensemble des services de l’État sur cette problématique, d'améliorer leur coordination avec les conseils départementaux chargés de la prise en charge de ces enfants en protection de l'enfance, de préciser l'articulation des différents dispositifs juridiques existants afin d'assurer l'accompagnement le plus adapté à la situation et au statut de ces mineurs. Elle précise les modalités de prise en charge de ces enfants mineurs à leur retour en France notamment les dispositions prévues en matière de bilan tant somatique que médico-psychologique, ainsi que le dispositif de suivi notamment psychothérapeutique qui pourrait être nécessaire, de scolarisation, les modalités de prise en charge des parents, la formation des professionnels chargés de l'accompagnement, les modalités de coordination du dispositif et de partage des informations et enfin les orientations prises en matière d'évaluation et de suivi de ce dispositif par un comité de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
Elle précise par ailleurs les modalités de prise en charge des parents, la formation des professionnels chargés de l'accompagnement.