Grève du 11 février : 60% de grévistes à Paris contre la fermeture de classes (VIDÉO)
Le principal syndicat du premier degré, qui avait appelé à la grève ce mardi 11 février, en particulier contre la fermeture de 198 classes à Paris pour la rentrée prochaine, indique que le taux de grévistes dans la capitale s'élève à 60 %.
De son côté, le rectorat de Paris déclare que 34,58 % des enseignants du primaire ont participé à la grève.
Le rectorat de Paris, lui, comptabiliser en début d’après-midi 34,58 % de grévistes parmi les enseignants du primaire.
Le principal syndicat du premier degré complète, par la voix de Léa de Boisseuil, co-secrétaire départementale, que 170 écoles sont fermées avec « plus d’un millier » de manifestants. L’AFP a comptabilisé plusieurs centaines de personnes, professeurs et parents d’élèves, certains accompagnés d’enfants, devant le rectorat.
Des suppressions de classes à la rentrée prochaine
Les enseignants de l’académie de Paris manifestent contre la fermeture de 198 classes, prévue à la rentrée prochaine. La nouvelle carte scolaire prévoit, en effet, 470 suppressions de postes au niveau national dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires) à la prochaine rentrée, dont 110 à Paris.
Le rectorat de Paris justifie les fermetures de classe par la baisse démographique dans la capitale. « La baisse démographique pourrait permettre d’améliorer les conditions d’accueil et de scolarité des élèves, en particulier des plus fragiles, ainsi que les conditions de travail des enseignants. Ce n’est pas le choix qui est fait […]. La France est le pays européen qui a les effectifs par classe moyen les plus chargés », répond Léa de Boisseuil. De son côté, le rectorat de Paris a promis le maintien d’un taux d’encadrement à 20 élèves par classe.
Fin d’un régime dérogatoire
La grève vise aussi la fin du régime dérogatoire de décharge pour les directeurs. Depuis 1982, à Paris, les directeurs d’école sont déchargés de leur service d’enseignement à partir de cinq classes, au lieu de douze ailleurs. La Cour des comptes a cependant exhorté l’État à ne plus supporter le coût financier de ce dispositif, pris en charge jusqu’en 2019 par la mairie de Paris.
« La nouvelle convention que nous proposons est sur le bureau du ministère. La ville de Paris est prête à payer la compensation financière à l’État, donc la balle est dans le camp du ministère », a indiqué Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris.