Grève du 6 avril en France : transports, école, énergie… À quoi s’attendre ce jeudi ?
Les syndicats en France, entendent maintenir la pression pour cette 11e journée d’action. Si le trafic dans les transports en commun semble s’améliorer, des perturbations sont à prévoir dans plusieurs secteurs.
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L’intersyndicale a appelé à une 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites jeudi 6 avril, alors que ses représentants ont rencontré la Première ministre ce mercredi et que les Sages doivent se prononcer la semaine prochaine, vendredi 14 avril, sur la constitutionnalité de la réforme et sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) lancée par la gauche.
Selon les renseignements territoriaux, relayés par Franceinfo, entre 600 000 et 800 000 manifestants sont attendus dans les rues. Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé sur son Twitter que 11 500 policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France.
Circulation des trains et tramways, actions des routiers et éboueurs, mobilisation dans les écoles… « Sud Ouest » fait le point sur cette nouvelle journée d’action, secteur par secteur, selon Sud-Ouest.
La SNCF prévoit de faire rouler 3 TGV sur 4 ainsi que 1 TER sur 2, a annoncé le groupe mardi. Le trafic sera donc en nette amélioration par rapport aux journées précédentes, y compris en Île-de-France. Le trafic Intercités restera très perturbé avec seulement un quart des trains maintenus par rapport à d’habitude et aucun train de nuit. Les liaisons internationales Eurostar vers l’Angleterre et Thalys vers le Benelux seront quasi normales. Concernant la RATP, un préavis de grève a été déposé mais le groupe prévoit « un trafic quasi normal sur les réseaux » de métro, bus et tramways.
À Bordeaux, le réseau Transport Bordeaux Métropole (TBM) « circulera normalement à l’exception de la ligne 71 », peut-on lire sur leur site. Des interruptions des tramways et des déviations des bus sont néanmoins à prévoir à mesure que le cortège de manifestants se déplacera.
Dans les écoles
La FSU-SNUipp, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires, annonce un taux de gréviste de 20 %. Cette estimation est plus faible que celle de la précédente journée de mobilisation, le 28 mars, qui était de 30 %.
« On sent que ça devient de plus en plus compliqué de faire grève pour les collègues » car « les retraits de salaire commencent à peser », entraînant « un sacrifice financier », a expliqué à l’AFP la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David. « Il y a aussi une attente de la décision du Conseil constitutionnel » par les enseignants a-t-elle ajouté. Mais « cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas mobilisés », a-t-elle martelé, estimant que « le ministre est hors sol quand il dit que ça ne va pas gêner les enseignants de travailler deux ans de plus ».
Dans l’énergie et l’industrie
Les Fédérations nationales CGT des Ports et Docks, des Cheminots, des Industries Chimiques, du Verre et Céramique et des Mines Énergie appellent à la grève reconductible dans un communiqué. À Bordeaux, la CGT Énergie a revendiqué mardi une coupure d’électricité qui a touché 22 000 clients de l’opérateur Enedis, ainsi que la gare.