Retraites : Macron critiqué sur le RSA en France
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Olivier Dussopt, le ministre francais du Travail, a fait le service après-vente, ce jeudi, des déclarations du président français, la veille à 13 heures. Il a notamment justifié sa sortie très décriée sur les bénéficiaires du RSA comme un impératif de « solidarité » à leur égard.
Emmanuel Macron a effectivement estimé sur TF1 et France 2 qu’un « sentiment d’injustice » existe en France, notamment parce que certains « ne travaillent jamais ». « Ce sentiment d’injustice, c’est de dire, au fond, “c'est toujours nous qui bossons, à qui on demande des efforts” », a ainsi résumé le chef de l’État au cours de cet entretien très attendu.
Selon lui, « beaucoup de travailleurs disent : “Vous nous demandez des efforts, (mais) il y a des gens qui ne travaillent jamais (et qui…) auront le minimum vieillesse.” » De ce fait, le chef de l’État veut « aller chercher » les bénéficiaires du RSA, les aider à « revenir vers l’emploi » et les « responsabiliser », car certains ne travaillent plus « parfois depuis des années ou des dizaines d’années », a-t-il encore affirmé.
Des mots très mal perçus par les associations de lutte contre la pauvreté et d’aide aux plus précaires. Le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) y a ainsi vu « mépris, arrogance, ego » de la part du locataire de l’Élysée, selon Huffpost.
Rien de tout cela pour Olivier Dussopt. Le ministre du Travail a estimé sur RTL ce jeudi matin que les mots du président de la République, annonciateurs d’une future réforme du système, sont motivés par une exigence de « solidarités » à l’égard des bénéficiaires du RSA.
« Cette phrase du président de la République est la réplique, l’écho de son engagement pris pendant la campagne présidentielle », a d’abord souligné le ministre, comme vous pouvez le voir ci-dessous, en rappelant le souhait du camp présidentiel de conditionner notamment le versement du RSA (598 euros) à des heures de travail ou d’insertion.