Grève des Médecins au Kenya : Demande d’augmentation de salaire
La tension monte dans les hôpitaux publics du Kenya alors que la grève nationale des médecins entre dans sa deuxième semaine.
Les médecins, membres du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU), réclament des améliorations significatives de leurs conditions de travail et des revalorisations salariales.
Depuis le 13 mars, date du début du mouvement, la situation dans les hôpitaux publics est de plus en plus précaire. Le secrétaire général adjoint du KMPDU, Dennis Miskellah, a déclaré à l’AFP que le gouvernement n’a montré aucune volonté de résoudre la crise, ce qui a renforcé la détermination des médecins en grève. “Nous ne retournerons pas au travail tant que nos revendications ne seront pas satisfaites”, a-t-il affirmé.
Malgré une ordonnance du tribunal la semaine dernière ordonnant la suspension de la grève et appelant à des négociations, le KMPDU a choisi de poursuivre le mouvement. Les médecins contestent notamment la décision du gouvernement de réduire les salaires des internes en médecine et de repousser l’âge d’ouverture des droits à la retraite.
Pour faire face à la grève, les hôpitaux touchés ont dû faire appel à des infirmières et des cliniciens, mais ces ressources alternatives sont limitées dans les soins qu’elles peuvent prodiguer. En réponse aux manifestations des médecins, le gouvernement a menacé de recruter des médecins au chômage pour remplacer les grévistes.
Les médecins prévoient de manifester vendredi en se rendant devant le ministère de la Santé ainsi que d’autres bâtiments officiels de Nairobi, y compris le parlement et le Trésor public. Cette mobilisation vise à mettre en lumière leurs revendications et à faire pression sur le gouvernement pour obtenir des solutions concrètes à leurs préoccupations.