Grève des chefs de bord : Un mécontentement persistant à la SNCF
Les deux principaux syndicats représentant les chefs de bord maintiennent leurs préavis de grève pour le week-end à venir, malgré les annonces de la direction.
Cette décision concerne particulièrement les contrôleurs de la SNCF au moment où les vacances commencent pour la zone A et plusieurs académies. SUD-Rail et la CGT, qui représentent 60% des contrôleurs, ont décidé de maintenir leur préavis de grève du jeudi soir jusqu'au lundi.
Les raisons de leur colère remontent à plusieurs mois, lorsque la direction a pris des engagements à la suite de la grève de décembre 2022, portant sur des revendications des chefs de bord.
Ces revendications incluent des demandes concernant les modalités de cessation progressive d'activité, la prise en compte des contraintes liées à leur travail lors de leur départ à la retraite, la présence de deux contrôleurs dans tous les TGV et une augmentation de leur prime de travail.
Les chefs de bord estiment que ces promesses n'ont pas été tenues et expriment leur mécontentement par le biais de la grève.
Ils considèrent que la grève est leur seul moyen de revendication étant donné qu'ils ne peuvent pas bloquer les autoroutes ou recourir à d'autres formes de protestation.
La direction de la SNCF a tenté de répondre aux revendications en organisant des négociations avec les syndicats à plusieurs reprises. Elle a affirmé que tous les engagements pris en décembre 2022 étaient respectés ou en cours de réalisation, citant notamment la présence de deux contrôleurs par TGV.
La direction a également annoncé le recrutement de 200 nouveaux contrôleurs, une augmentation de l'indemnité de résidence, des primes supplémentaires et un intéressement financier.
Cependant, les syndicats exigent une augmentation mensuelle de 500 euros via la prime de travail, une demande jugée inacceptable par la direction.
Les chefs de bord soulignent que la SNCF est une entreprise rentable et estiment mériter une part plus importante des bénéfices. Ils réclament une véritable augmentation de salaire et de la prime de travail.
De plus, les modalités de cessation progressive d'activité constituent un autre point de blocage dans les négociations.
Au-delà des revendications matérielles, les chefs de bord dénoncent également un manque de considération de la part de la direction et un dialogue social insatisfaisant.
Ils estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées ces dernières années, avec une augmentation de la pénibilité et des responsabilités, ainsi qu'un manque de reconnaissance de la part de la direction.
Malgré les tentatives de la SNCF pour résoudre le conflit, les syndicats maintiennent leur préavis de grève, exigeant des avancées plus significatives.