Guerre au Proche-Orient : l’Iran dispose-t-il vraiment de l’arme nucléaire ?
La question se pose sérieusement après le lancement de missiles iraniens contre Israël le mardi 1er octobre, en représailles à l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au Liban.
C’est la première fois que l'Iran utilise des missiles hypersoniques, menaçant de frapper "toutes les infrastructures" israéliennes en cas de riposte.
L'Iran a poursuivi le développement de ses capacités nucléaires, malgré l'accord de 2015 qui limitait son programme nucléaire à des usages civils, comme la production d'électricité. Le pays enrichit désormais l'uranium à 60 %, bien au-delà des 3 à 5 % requis pour un usage civil, ce qui suscite des craintes internationales sur ses intentions militaires.
L'Iran et ses ambitions nucléaires : un potentiel militaire ?
L'Iran est le seul pays non doté officiellement d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à un taux aussi élevé. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran détenait 6201,3 kg d'uranium enrichi en mai 2024, bien au-delà des 202,8 kg prévus par l'accord de 2015. Cependant, pour une bombe nucléaire, l'enrichissement doit atteindre 90 %.
Bien que l'AIEA estime que l'Iran dispose de suffisamment de matière pour deux armes nucléaires, il reste des étapes cruciales à franchir, notamment la miniaturisation de l'arme et son intégration dans un missile balistique. Les experts iraniens disposent-ils de l'expertise nécessaire pour achever ce processus ? Cela demeure incertain, d'autant plus que l'Iran n'a pas coopéré pleinement avec l'AIEA.