INFOGRAPHIE/Tout savoir sur le procès de Marine le Pen pour détournement de fonds
Ce lundi 30 septembre, à 13h30, débute au tribunal correctionnel de Paris le procès impliquant Marine Le Pen, 24 autres individus, et le Rassemblement national.
Ils sont accusés d'avoir utilisé des fonds du Parlement européen pour payer des salariés du parti. Ce procès, prévu pour durer deux mois jusqu'au 27 novembre, revêt une importance politique majeure pour la figure de proue de l'extrême droite.Mais quels sont précisément les faits reprochés ?
Les députés et ex-députés européens du Rassemblement national, alors appelé Front national, sont accusés d'avoir mis en place un "système", terme employé par les magistrats, visant à partager leurs assistants parlementaires.
Ces derniers auraient été, en réalité, employés par le Front national pour des missions sans lien avec le Parlement de Strasbourg, et ce, entre 2004 et 2016, sous la direction de Jean-Marie Le Pen puis de Marine Le Pen.
Tous deux réfutent fermement ces accusations, affirmant qu'aucun enrichissement personnel n'a eu lieu. L'avocat du Parlement européen, Patrick Maisonneuve, soutient pour sa part que l'organisation de ce détournement est indéniable.
Il s'agirait donc d'un système centralisé, conceptualisé et géré au plus haut niveau du parti. Parmi les anciens assistants parlementaires mis en cause, on trouve notamment Thierry Légier, le garde du corps de longue date de Jean-Marie, puis de Marine Le Pen. La justification de cet emploi, ainsi que d'autres similaires, sera cruciale pour éviter une condamnation.
Présumée innocente, comme tout prévenu, Marine Le Pen conteste les faits qui lui sont reprochés. Elle pourrait risquer, en cas de condamnation, de perdre son éligibilité aux élections présidentielles de 2027.