Guerre en Ukraine : Kiev réclame à ses alliés davantage d’armes lourdes pour contrer la Russie
L’Ukraine ne cesse de réclamer davantage d’armes lourdes à ses alliés pour contrer la puissance de frappe russe, particulièrement dans le Donbass, après le retrait de ses troupes à Sievierodonetsk.
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L’Ukraine presse ses alliés de lui donner, enfin, la « parité de feu » avec les forces russes pour « stabiliser » la situation dans le Donbass après le retrait de ses troupes à Sievierodonetsk, verrou stratégique de cette région, pilonné depuis des semaines par l’artillerie russe.
« J’ai souligné la nécessité d’atteindre la parité de feu avec l’ennemi, ce qui nous permettra de stabiliser la situation dans la région la plus menacée de Louhansk », a déclaré le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeriy Zaluzhnyi, en rendant compte sur sa page Facebook d’un entretien téléphonique avec son homologue américain, le général Mark Milley.
L’Ukraine ne cesse de réclamer davantage d’armes lourdes à ses alliés pour contrer la puissance de frappe russe, particulièrement dans le Donbass, région industrielle dans l’est du pays, déjà partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, et que Moscou s’est juré de conquérir totalement.
« Cela n’a plus aucun sens de rester sur des positions qui ont été constamment bombardées depuis des mois », alors que la ville a été « presque réduite à l’état de ruines » par des bombardements continus, a ainsi reconnu, vendredi matin, sur Telegram Serhi Haïdaï, le gouverneur de Louhansk, où se situe Sievierodonetsk, selon le Monde.
« Toutes les infrastructures essentielles ont été détruites. 90 % de la ville est endommagée, 80 % des maisons devront être détruites », selon lui. Ces bombardements massifs ont fini par faire céder les soldats ukrainiens, mais sans nécessairement changer fondamentalement la donne sur le terrain, selon des experts.
« Les unités ukrainiennes sont épuisées, exsangues. Elles ont connu des pertes terribles avec des bataillons complètement neutralisés », explique ainsi un haut gradé français sous couvert de l’anonymat, évoquant des unités de 300 ou 400 hommes dont il n’est resté qu’une vingtaine d’individus valides.